lundi 31 octobre 2016

Jeu concours


****** JEU CONCOURS *****



Pour fêter les 1 an du blog, nous mettons en jeu un exemplaire de "Qui a tué le Dalhia Noir" de Stéphane Bourgoin en partenariat avec la maison d'édition Ring. 

Pour cela, il vous suffit de commenter ce post et de nous envoyer un mail avec vos coordonnées à livresaddictblog@gmail.com


Vous avez jusqu'à samedi 5 novembre minuit pour vous inscrire. Tirage au sort dimanche 6 novembre.


Bonne chance !

Jessica et Aurélie

dimanche 30 octobre 2016

La Sans Pareille de Bernard Duporge - Editions De Borée

**** Chronique de Jess ****


En 1914, Eglantine a 15 ans. Elle quitte son emploi de bergère pour prendre celui de bonne au château. Mais la guerre éclate, et sa vie bascule : François, son amour de jeunesse, revient mutilé et la quitte, et le maître du château la viole. Enceinte, elle est contrainte de partir : une nouvelle vie commence, faite de déboires et de débauches, qui l'obligeront à abandonner son fils : parviendra-t-elle à retrouver sa famille, son fils, et François?

samedi 29 octobre 2016

La repasseuse de Bénédicte Lapeyre - Editions Albin Michel

*** Chronique d'Aurélie ***

De sa mère, Mone a appris les gestes minutieux du métier de repasseuse. Manipuler le linge délicat et les fers est une voie toute tracée pour cette jeune femme discrète qui n’a jamais quitté Senlis. Pourtant, Mone sait tout. Elle sait tout grâce au linge qu’on lui apporte chaque jour. Car si les gens parlent, le linge aussi, des problèmes financiers de l’aristocratie aux secrets d’alcôve, l’intimité se dévoile à travers les étoffes. L’élégante et digne repasseuse traversera les deux guerres, découvrira l’héroïsme et la collaboration, mai 68 et Rachmaninov. Elle connaîtra des amitiés cruelles et des amours éphémères. Mais c’est à l’automne de sa vie que son destin prendra des détours insoupçonnés…

Le portrait émouvant et tendre d’une femme en avance sur son temps, chronique subtile des bouleversements du XXe siècle.




vendredi 28 octobre 2016

Interview de Denis Zott

Denis Zott, auteur de "La chute du cafard" a gentiment accepté l'interview. Un auteur à découvrir ! Pour information, ma chronique : ici

1. La chute du cafard est votre premier polar, qu'est-ce qui vous a donné l'envie d'écrire ?
Depuis une bonne vingtaine d'années, j'écrivais des bouts d'histoire, parfois des nouvelles plus ou moins abouties, même des semblants de scénario. Puis il y a eu un double déclic en 2011 : d'abord une épreuve personnelle après laquelle je me suis mis à écrire tous les jours, et ensuite la rencontre en juin 2011 de René Frégni, écrivain publié chez Gallimard, à qui j'ai demandé si je pouvais lui envoyer une nouvelle. Trois jours après, il m'appelle en me disant que j'avais un potentiel et en m'encourageant à persévérer. Un an plus tard, j'ai commencé à écrire "La chute du cafard".

2. Pourquoi avoir choisi le style "polar" ?
Je suis tombé dans la marmite polar et roman noir il y a une vingtaine d'années en lisant "Les racines du mal" de Maurice G. Dantec. Plus qu'un choc, un séisme. Depuis, je ne lis plus que ça, ou presque. C'est tout naturellement que je me suis mis à écrire dans la même veine de ce que j'aime lire.

3. Comment vous est venu l'idée du scénario de "La chute du cafard" ?
Un fait divers m'avait marqué. Dans la région lyonnaise, une adolescente, victime de harcèlement au collège, se jette du 3e étage d'un immeuble par la fenêtre de l'appartement de ses parents. Je me suis dit que c'était sans doute son seul moyen d'expression et peut-être la seule façon pour qu'on la prenne au sérieux. A partir de là, j'ai transposé ce fait divers dans une région où j'ai vécu, le Berry, au sein d'un microcosme local que je connais, en imaginant que cette adolescente n'est pas n'importe qui et qu'elle ne se jette pas de n'importe quel balcon. Celui de l'appartement d'un gendarme m'a paru assez puissant comme levier dramatique !

4. Mon petit doigt m'a dit qu'un deuxième livre était en cours d'écriture, pouvez-vous nous mettre l'eau à la bouche ?
Ce sera un roman noir dédié aux femmes qui n'aiment pas le foot ! Ca se passera à Marseille entre le stade Vélodrome et la Timone, avec des personnages un peu frappés qui deviendront carrément dingues à la fin du classico OM-PSG !

5. Une anecdote rigolote à nous raconter ?
Ah oui, lors des salons, des lecteurs sont souvent effrayés par l'épaisseur de mon livre ! Alors, je leur réponds que l'éditeur l'a fait exprès pour qu'il tienne debout tout seul sur les tables de dédicaces. Plus sérieusement, je leur montre que finalement l'ouvrage ne fait que 593 pages, avec un papier de bonne qualité, un tantinet épais, ce qui explique qu'il soit un peu épais.

jeudi 27 octobre 2016

Le cri de Nicolas Beuglet - Editions XO

*** Chronique d'Aurélie ***

Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l’aube d’une nuit glaciale, le corps d’un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre…
Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l’hôpital semble si peu à l’aise avec l’identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ?

Pour Sarah, c’est le début d’une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l’île de l’Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice.
Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d’un journaliste d’investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l’une des questions qui hante chacun d’entre nous : la vie après la mort…
Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !



mercredi 26 octobre 2016

White Coffee de Sophie Loubière - Editions Fleuve noir

**** Chronique de Jess ****


Pierre Lombard n'a qu'une hâte : quitter les États-Unis, retrouver sa femme et son fils, et effacer l'ardoise de ces quatre années passées sur la Route 66 dans l'ombre d'un tueur en série, dont il a malgré lui écrit les mémoires. Bourré de remords, il se sent prêt à tout pour reconquérir Lola et Gaston. Mais cette dernière ne l'a pas attendu, et son cœur bat désormais pour Desmond, l'homme qui a justement mis fin au parcours sanglant du tueur. Retenu par des conférences dans la petite ville de Chautauqua, celui-ci assiste à des événements étranges, morts suspectes et autres disparitions d'objets énigmatiques, tandis que Lola le presse de revenir en France.

lundi 24 octobre 2016

un, deux, trois ... Sommeil de Gilles Vincent - Editions Cairn

**** Chronique de Jess ****

Le premier opus d'une nouvelle série, Les aventures du commissaire Holtan par Gilles Vincent auteur confirmé deux fois finaliste du Prix Landerneau. Dans son bureau du commissariat central de la rue O'Quin à Pau, le commissaire Jens Holtan peine à sortir de sa longue hibernation. Les affaires se suivent et se ressemblent, maussades et ennuyeuses comme les après-midi de pluie sur le Béarn. Ce qu'il ne peut deviner, c'est que dans moins d'une minute, le lieutenant Inès Nieves va surgir dans son bureau. Dans l'enveloppe qu'elle déposera, l'attend la photographie d'un corps inerte. Un notable du coin. Sans vie. Un corps allongé dans une posture étrange, à même le cuir fauve de son canapé de standing. Et s'il n'était que le premier de la liste... Sur la ville prête à sombrer dans la torpeur de l'été, un vent de panique s'apprête à tout balayer.

dimanche 23 octobre 2016

Interview de Sandrine Roy

Après la sortie de son premier roman "Lynwood Miller", Sandrine Roy a eu la gentillesse de se dévoiler à demi mots dans cette interview. Pour information, vous trouverez ma chronique : ici

1. Lynwood Miller est ton premier polar, qu’est-ce qui t’a donné l’envie d’écrire ? 
L’envie d’écrire est apparue très tôt : à l’âge de 7 ou 8 ans, j’écrivais ce que je nommais déjà des romans, sur des cahiers dont je choisissais les couvertures avec grand soin, comme pour un vrai livre. C’était d’abord un moyen d’inventer une vie plus belle que celle que j’avais, de créer des personnages aux antipodes des gens qui m’entouraient.

C’était sans doute aussi une façon de combler un manque affectif. On ne m’a jamais raconté d’histoires avant de m’endormir, alors je m’en suis raconté moi-même.

En grandissant, mon goût pour l’écriture ne m’a jamais lâché, j’ai toujours eu un roman en cours de création ; la plupart de ces romans ayant fini à la poubelle parce que je ne les jugeais pas assez réussis. 

2. Quel est ton modèle dans l’écriture ? 
Je ne peux pas dire que j’aie un modèle. J’ai des goûts très éclectiques en matière littéraire et il y a trop d’auteurs que j’admire pour décréter que c’est celui-ci précisément qui m’inspire. Toutefois, dans la technique, la concision de Flaubert est effectivement un modèle. Aller à l’essentiel, ne pas noyer le lecteur dans des digressions inutiles, voilà qui constitue ma ligne de conduite. 

3. Pourquoi avoir choisi d’inclure une touche de surnaturel ? 
Je me suis vraiment mise à la lecture de polars il y a seulement environ 3 ans. C’est-à-dire après avoir écrit Lynwood Miller. Ayant fait des études de Lettres, j’ai lu quantité d’œuvres classiques et, en matière de romans policiers, ma culture se limitait à Mary Higgins Clark, Conan Doyle, Gaston Leroux ou Agatha Christie. Mon univers de prédilection est la fantaisie, et plus particulièrement les séries que j’aime lire en anglais de préférence. 

En résumé, je suis très cliente des magiciens, des ambiances médiévales, et même des vampires à l’occasion. Alors inclure une touche de surnaturel m’a semblé…naturel. 

4. Peux-tu nous parler du 2ème tome ? Allez ! des petites infos pour nous aider à patienter ;) 
Je ne veux pas spoiler alors tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a davantage d’action et de nouveaux personnages. On en apprend un peu plus sur le passé de Lynwood. Le reste est à découvrir… 

5. Une anecdote rigolote à nous raconter ? 
Beaucoup de lecteurs me demandent qui m’a inspiré le personnage de Lynwood et toux ceux qui ont proposé un acteur américain se sont plantés, ce qui me fait beaucoup rire ! Il s’agit effectivement d’un acteur américain. Le jeu est de découvrir lequel ? À vous de jouer ! 

vendredi 21 octobre 2016

La prunelle de ses yeux d'Ingrid Desjours - La bête noire

**** Chronique de Jess ****


Gabriel Abramovic a tout perdu en l'espace d'une nuit. La vie qu'il s'était construite à force de sacrifices. Victor, son fils de 17 ans, battu à mort par un inconnu. La vue. Dix ans plus tard, il a appris à tout surmonter. Sa cécité, qu'il n'a pas renoncé à combattre. Sa solitude, qu'il comble en cumulant les conquêtes. Tout. Sauf le deuil de son enfant. Germe alors une idée un peu folle dans sa tête : et si sa guérison passait par la résolution du meurtre de son fils, resté impuni ? Victor était un garçon brillant mais secret, torturé, excessif, curieux. 
Le genre qu'on peut vouloir réduire au silence de façon radicale. Gabriel décide de partir à la rencontre des dernières personnes qui l'ont côtoyé afin de faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Pour le guider dans sa quête sous forme de road trip, il recrute Maya Torres, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer le véritable but de ce voyage. Facile et bien payé, ce travail tombe à point nommé pour la jeune femme aux fins de mois difficiles. Elle devra être son guide, son chauffeur. Ses yeux. Mais qui guide vraiment qui ? Gabriel éveille Maya à une sensualité à laquelle elle avait renoncé depuis longtemps, la fait rire, rougir, fait battre son coeur. Seulement, quand leurs escales la ramènent systématiquement à un secret qu'elle croyait à jamais enterré, Maya commence à douter : Gabriel est-il celui qu'il prétend ? Ne lui a-t-il pas tendu un piège pour l'entraîner vers ses propres ténèbres ?


mercredi 19 octobre 2016

Tabous de Danielle Thiery - Editions Ombres Noires

**** Chronique de Jess ****

Dans un hôpital d’Arcachon, une femme et son bébé de 4 mois disparaissent mystérieusement. Le commissaire de la PJ de Paris, Edwige Marion, descend épauler son ancien collègue bordelais, accompagnée d’Alix de Clavery, une jeune psycho-criminologue aux méthodes singulières.

L’enfant est retrouvé… sans sa mère.

Commence alors une enquête difficile où la spécialiste se heurte aux murs du silence et à la puissances des tabous.




dimanche 16 octobre 2016

La chute du cafard - Jeux dangereux en Berry de Denis Zott - Editions Le Geste Noir

*** Chronique d'Aurélie ***

Le Mendiant l’avait prévenu à son arrivée dans le Berry où il venait d’être muté. « Fais gaffe à ne pas rester trop longtemps, mon pote ! Et fais gaffe aussi aux jeunes ! Ici ils s’emmerdent. Mortellement…

Lorsque, en pleine période électorale, « Celui qui regarde à travers les murs » vole une photo dans une banque d’images ultra sécurisée et l’expédie par mail aux élèves du collège Colbert à Châteauroux avec le message « Vous la reconnaissez ? », c’est une bombe qui tombe sur la ville.
En découvrant la photo, Anita, « le cafard », veut disparaître de la surface de la Terre, mais non sans faire payer les responsables de son humiliation. Elle les entraînera tous dans sa chute. L’effet domino sera dévastateur. Et gare aux dommages collatéraux.
Le commandant Yann Lespoir, qui mène l’enquête, ne sera pas épargné. Le Mendiant l’avait prévenu.

vendredi 14 octobre 2016

Chanson douce de Leila Slimani - Editions Gallimard

**** Chronique de Jess ****

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.


Embrigadée de Valérie De Boisrolin - Editions Les presses de la Cité

**** Chronique de Jess ****

Juin 2013. Par un bel après-midi d'été, Léa quitte la maison de ses parents avec un sac de voyage et toute l'assurance de ses seize ans. Un dernier texto : « Je pars à Paris, maman. Bisou, je t'aime. » Elle va rejoindre son amoureux, un jeune islamiste radical. Depuis des mois, elle est sous son emprise, prête à croire à toutes ses promesses. Certains signes auraient pu alerter Valérie. Sa fille changeait, mais les adolescents sont si versatiles... Un mois plus tard, la police la retrouve : en burqa. Elle fugue de nouveau. Pour ne plus revenir. A ce jour, elle est en Syrie où elle a eu un enfant. Valérie a pu cependant renouer un fragile dialogue. Malgré la confiance et l'amour, l'éducation donnée et les valeurs transmises, « l'inconcevable est arrivé ». Sa fille était équilibrée, et les raisons qui l'ont poussée à partir restent en grande partie une énigme.
Valérie de Boisrolin met aujourd'hui toute son énergie au service de parents qui vivent le même cauchemar.

jeudi 13 octobre 2016

Lux de Maud Mayeras - Editions Anne Carrière

**** Chronique de Jess ****

C'est l'histoire d'un retour, d'une sentence et d'une vague qui monte à l'horizon.

2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l'Australie.
Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l'espace de trois mois qui l'ont vu quitter l'adolescence, il a connu la joie, l'amitié, l'amour et l'horreur.
Aujourd'hui il est un homme. Il n'a pas oublié, il n'a rien pardonné.
Mais la justice prend d'étranges et inquiétantes couleurs à la lumière de l'apocalypse.
Ballade meurtrière sur fond de fin des temps, Lux est le roman de la confirmation d'une jeune auteure au sommet de son art.

lundi 10 octobre 2016

La mort nomade de Ian Manook - Editions Albin Michel

**** Chronique de Jess ****

Yeruldelgger, commissaire de police à Oulan Bator, souhaitait prendre une retraite bien méritée mais ce sera pour plus tard : un enlèvement, un charnier, un géologue français assassiné et une empreinte de loup marquée au fer rouge sur les cadavres de quatre agents de sécurité requièrent ses services.
Une plongée dans les malversations des compagnies minières et les traditions ancestrales mongoles.


jeudi 6 octobre 2016

Je sais pas de Barbara Abel - Editions Belfond

***** Chronique de Jess ****

C'est le grand jour de la sortie en forêt de l'école maternelle des Pinsons. La météo clémente et l'enthousiasme des éducateurs comme des enfants donnent à cette journée un avant-goût de vacances. Tout se déroule pour le mieux jusqu'au moment du retour, quand une enfant manque à l'appel. C'est Emma, cinq ans, une des élèves de la toute jeune institutrice Mylène Gilmont. C'est l'affolement général.
Tandis que deux enseignantes ramènent le groupe d'enfants au car, les autres partent aussitôt à sa recherche. Mylène prend une direction différente, s'aventurant donc seule dans la forêt. Au bout d'une demi-heure, les forces de l'ordre sont alertées. Un impressionnant dispositif est mis en place et l'équipe du capitaine Dupuis se déploie dans la forêt avec une redoutable efficacité. Et puis Emma réapparaît.
Le soulagement de ses parents arrivés sur place, Camille et Patrick, est à la hauteur de l'angoisse qu'ils ont éprouvée. Visiblement, il y a eu plus de peur que de mal pour la petite. Pourtant, la battue doit continuer avant la tombée de la nuit, car cette fois, c'est Mylène qui ne revient pas. Camille a retrouvé sa fille. En vérité, elle ne le sait pas encore, pour elle, le cauchemar ne fait que commencer.


Quel plaisir de commencer un nouveau livre de Barbara Abel. Un plaisir toujours de retrouver ses personnages très bien travaillées où les sentiments sont plus que présents et où l'on se retrouve dans certaines réactions.

L'histoire...
Camille, la trentaine, mariée et mère d'Emma 5 ans, est en pleine crise de la trentaine et ne supporte plus sa vie planplan. Elle a rencontré Etienne, et depuis 5 semaines elle vit de 5 à 7 fusionnels pour sortir de son train-train quotidien. Jusqu'à un soir où Etienne sonne à l'improviste chez Camille. Emma les surprend au moment des embrassades. Qu'a-t-elle vu? A-t-elle cru sa mère? Mystère!
Le lendemain, Emma part en sortie scolaire avec ses petits camarades et disparaît mystérieusement à la fin de la journée. Toutes les maitresses et animateurs se mettent à sa recherche. Emma est finalement retrouvée errante dans la forêt mais les recherches vont continuer car c'est Mylène sa maîtresse qui ne revient pas.
Camille et Patrick sont biensûr très soulagés de retrouver leur fille saine et sauve. Le policier souhaite interroger la fillette pour savoir si elle a vu sa maitresse mais la petite fille se referme comme une huître et les parents vont faire barrage.
Tout porte à croire que la fillette à croiser son institutrice mais elle reste sur ses positions et ne fait que répéter : "Je sais pas".
Est-elle aussi innocente que sa petite bouille veut bien nous le faire croire où se cache-t-il derrière ce minois un petit être sournois et malsain? Pourquoi ne veut-elle pas que l'on retrouve son institutrice?

Parlons un peu des personnages...
Camille, cette jeune maman qui papillonne cache un secret, mais lequel? Pourquoi est-elle réticente à ce qu'on interroge sa fille.
Patrick, prof un peu austère, prêt à tout pour punir l'école et leur négligence envers sa fille, il va finir par se liguer contre sa femme en faveur de leur fille.
Mylène, jeune femme de 25 ans, diabétique, très mal dans sa peau, qui n'a pas du tout confiance en elle et qui est un peu brute dans ses relations avec les autres et les enfants. Je suis passée par tout un tas de sentiments contradictoires envers elle, tantôt j'avais envie de lui mettre des gifles, tantôt j'avais envie de lui porter secours. Mais son caractère particulier cache en fait un profond malaise qui date du départ de sa mère quand elle avait l' âge d'Emma.
Et Emma 5 ans qui est une enfant très particulière un peu hautaine et se sentant déjà supérieur a la moyenne. L' attitude de cette fillette est tout simplement flippante et déroutante! 
Barbara nous a concocté une belle brochette de personnages plus torturés les uns que les autres à la personnalité très particulière.

Un ouragan d'émotions....
Barbara nous emmène encore loin dans le thriller psychologique. Je peux vous dire qu'elle fait partie des meilleures dans ce domaine et ce livre ne déroge pas à la règle. Elle a encore su me faire passer par tout un tas de sentiments tout au long de ma lecture. Je suis passée par l'angoisse, la colère, l'attente, j'ai vécu avec les différents personnages leurs peurs, leurs joies, leurs peines, leurs souffrances.  Je me suis sentie oppressée, j'ai senti que quelque chose de malsain nous guettait tout au long de l'histoire. Et je me suis aussi pris quelques claques!
J'ai ressenti ce que Camille pouvait ressentir face au mutisme et au manque de sentiment de sa fille, sa crainte de perdre son amour, sa culpabilité face à sa tromperie envers son mari.
L'auteure nous décrit aussi très bien la réaction d'un parent face à la disparition de son enfant que se soit un jeune enfant comme Emma et ou une jeune femme de 25 ans comme Mylène. Nous nous rendons compte que peu importe l'âge de nos enfants s'il leur arrive malheur nous trouvons en nous une force que l'on ne pensait pas avoir pour retrouver notre progéniture et la protéger.

Jusqu'où est-on prêt à aller pour protéger sa famille...
Mais attention la vengeance n'est pas forcément là où on l'attend! Un suspens qui fait froid dans le dos, une écriture qui frôle la perfection, Barbara nous offre encore un thriller bouleversant de réalisme où le lecteur se retrouve chahuté psychologiquement.
Et elle nous tient entre sa plume jusqu'à la fin. Amis lecteurs vous n'aurez pas de répit dans votre lecture je peux vous l'assurer! Ce livre est une bombe psychologique. Et si vous pensez avoir trouver les réponses à vos questions tout sera remis en cause à la fin du livre pour un final digne d'un feu d'artifice du 14 juillet.

Un dernier mot foncez acheter ce livre et si vous ne connaissez pas les livres de Barbara Abel n'hésiter pas une seconde! Et le mot de la fin "Je sais pas" si vous l'achèterez mais si oui "Je sais" que vous allez adorer!

Merci encore aux Editions Belfond pour ce livre.

Voici quelques chroniques de ses livres :
Duelle
Un bel âge pour mourir  

Mon entretien avec Barbara où vous en saurez plus sur elle ;-)
ici

Détails sur le produit

  • Broché: 304 pages
  • Editeur : Belfond (6 octobre 2016)
  • Langue : Français



mercredi 5 octobre 2016

Les loups du Pilat de Michel Verrier - Editions De Borée

**** Chronique de Jess ****

 
4ème de couverture :
 
Des troupeaux attaqués sauvagement en pleine nuit dans les pâturages : tout porte à croire que des loups sont arrivés dans la région ! Pourtant, les brebis de Rémi Breysse ont été épargnées, et c'est sûrement grâce à ses deux patous. Mais ces chiens de protection ne font pas l'unanimité et les mauvaises langues vont bon train, d'autant que Rémi ne croit pas à l'hypothèse des loups. Même si certains sont prêts à tout pour nuire au jeune homme, ce dernier est bien décidé à faire toute la lumière sur les événements... y compris sur le décès de sa femme, quelques années plus tôt, dans un mystérieux accident de la route.
 

Je remercie les Editions De Borée pour cette nouvelle lecture et Michel Verrier pour la sympathique dédicace.
J'ai connu les éditions De Borée grâce aux magnifiques romans d'Emmanuel Prost. J'ai été tenté par cette lecture en lisant la 4ème de couverture.
Je suis ravie de mon choix car dès les premières pages j'ai été happé par cette histoire.
 
Le cri de la hulotte...
Tout commence par le cri de la hulotte en plein jour, signe de mauvais présage dans les campagnes et dont les gens craignent plus que tout. Rémi qui a entendu ce cri, s'arrête dans sa tâche et pense à tous les malheurs que ce cri a engendré et va engendrer. Quelques heures plus tard, Rémi apprendra la mort d'un vieil homme du village, et que des troupeaux ont été attaqué en pleine nuit. La rumeur de loups court à travers le village.
Rémi n'est pas vraiment apprécié au village car il est le seul à avoir adopté des patous pour protéger son troupeau et pour les éleveurs tout laisse penser qu'il est pour la protection des loups en France. Parlons des patous, ces gros chiens blancs qui ressemble à de gros nounours, vous voyez de quel chien je parle? Non? Mais si rappelez-vous le célèbre dessin animé "Belle et Sébastien"! Et voilà c'est de ce bon gros chien dont il est question.
 
Vengeance et jalousie... 
Bref revenons à nos moutons et à cette histoire. Rémi est victime quelques jours plus tard d'une malveillance, ses deux patous ont été empoissonné.
Parlons de Rémi, jeune homme de 32 ans, qui a perdu sa compagne dans un tragique accident de la route à quelques semaines de leur mariage. Il a toujours pensé que l'on avait saboté sa voiture mais il n'en a jamais eu la preuve. Il est rongé par la tristesse et renfermé sur lui-même depuis 3 ans. Heureusement ses parents sont un soutien pour lui. Une famille unie comme on aimerait en voir plus souvent.
Il va faire la rencontre de Judith, jeune prof, qui est aussi membre d'une association pour la protection de la faune. Ils vont vite être attirés l'un à l'autre et chercher la vérité sur les attaques de troupeaux. Est-ce bien la faute des loups ou est-ce la faute de chiens errants comme le pense Rémi?
 
Un roman magnifique, très bien écrit, plein de sagesse et de belles phrases. Tous les ingrédients sont présents pour que l'on passe un merveilleux moment de lecture. On pourrait penser être dans le monde des bisounours mais les malversations de certains personnages nous rappellent que la vie n'est pas rose. De plus, j'ai appris énormément de choses sur la protection des troupeaux et notamment des fameux chiens : les patous.  
Je me suis énormément attachée à Rémi et Judith, j'ai voulu connaître comme eux la vérité, et j'ai eu beaucoup de mal à les quitter. J'espère qu'il y aura une suite à cette histoire car j'aimerai encore retrouver les personnages!
Si comme moi vous aimez les belles histoires ce livre est pour vous! J'espère que j'aurai réussi à vous convaincre de le lire.
En tout cas je vais me pencher sur les autres romans de Michel Verrier car j'ai vraiment adoré ce roman.

Biographie de l'auteur

Après des études de lettres, Michel Verrier s'est consacré à l'enseignement, puis au journalisme. A la suite du vif succès de sa saga familiale en quatre tomes (Là où les chèvres sont pires que les loups, La Taille de la Saint-Vincent, Les Vignes du bout du monde, Le Retour du bout du monde), il se consacre à l'écriture. Chacun de ses romans est le fruit de nombreuses recherches dans les archives départementales et de rencontres avec les habitants de sa région.
 

Détails sur le produit

  • Broché: 312 pages
  • Editeur : Editions De Borée (15 septembre 2016)
  • Collection : Romans
 
 
 

mardi 4 octobre 2016

Interview de Barbara Abel

Barbara s'est prêtée gentiment au jeu des questions-réponses et je l'en remercie grandement. Une petite interview qui j'espère vous donnera envie de lire ses romans et surtout de son dernier "Je sais pas" qui sort le 6 octobre!
 
Quel livre ou quel écrivain t’a donné envie d’écrire ?
Pour moi, ça n’a pas vraiment fonctionné sur un coup de cœur pour un auteur. C’est un ensemble de livres qui m’a donné d’abord le goût de la lecture, ensuite celui de l’écriture. Je n’ai pas d’auteur fétiche. Je peux adorer le livre d’un auteur et ne pas en aimer un autre. De la même manière, je peux tout à fait comprendre qu’on puisse aimer certains de mes romans et pas d’autres. En revanche, quand j’aime un livre, quand j’éprouve une émotion forte à la lecture d’un roman, j’essaie de comprendre ce qui a fonctionné pour moi dans ce livre afin, non pas de le copier, mais de l’interpréter à ma façon et d’en tirer un enseignement que je pourrais traduire et réinvestir dans mon propre univers. Mais si je devais tout de même donner un titre de livre, ce serait « La maison près du marais » de Herbert Lieberman, dont la simplicité de l’histoire n’a d’égale que la force de la tension psychologique qui s’en dégage. Tout ce que j’aime, en somme.   

Pourquoi avoir choisi le roman psychologique ?
Ce n’est pas moi qui ai choisi ce genre littéraire, c’est lui qui m’a choisie. Il n’y a pas vraiment d’explication, ni même de raison, si ce n’est que c’est le style d’histoires que j’aime lire ou voir au cinéma, à fortiori celui que j’aime raconter. Je suis beaucoup plus troublée, émue, touchée, bouleversée quand je lis une situation qui oppose des personnages et met à mal leurs émotions, leurs convictions ou leurs idéologies que quand je lis ou vois des confrontations physiques, des litres d’hémoglobine ou des gens qui meurent à la pelle (je parle de fiction, bien entendu !). De la même façon, je m’amuse beaucoup plus en imaginant une histoire qui met des personnages dans des situations psychologiquement impossibles, me forçant à me poser toujours la même question : comment aurais-je réagi à leur place ? C’est ce qui me permet de m’identifier à mes personnages et, par conséquent, d’amener le lecteur à s’identifier à leur tour, condition sine qua non pour que la catharsis fonctionne et que le lecteur éprouve de la compassion et s’attache aux personnages. Et comme je suis persuadée que si j’ai du plaisir à écrire un roman, le lecteur en aura à le lire, j’écris des thrillers psychologiques.
Où trouves-tu l’inspiration de tes histoires ?
Dans la vie de tous les jours. Dans mon quotidien, celui de mes amis, mes voisins, ma familles. Je pars toujours d’une situation ordinaire, avec des gens ordinaires, qui, à un moment, bascule dans l’horreur. Je raconte et je mets en scènes nos peurs primales, celles qui surgissent dans nos esprits quand on frôle la catastrophe. Nous connaissons tous ces situations qui ont « failli » mal tourner. Ces petits frissons quand on pense à ce qui aurait pu arriver… Moi, je raconte ce qui arrive en effet, en entraînant mes personnages le plus loin possible dans un gouffre infernal, tout en restant crédible et réaliste, sinon ce ne serait pas drôle. Et donc ce sont surtout des détails du quotidien, des petites anecdotes qui font éclore une idée, une situation, ou un personnage. Après, mon imagination fait le reste.
J'ai remarqué que dans la plupart de tes livres l'histoire tourne autour des enfants et de la perte d'un enfant, pourquoi ce choix ?
La perte d’un enfant, je ne l’ai abordé qu’une seule fois, dans « Derrière la haine » et donc, forcément, dans « Après la fin ». Après, c’est vrai que je mets souvent (toujours !) en scène le microcosme de la famille, le thème de la maternité et donc, à fortiori, celui des enfants. Tout simplement parce que, comme je l’ai dit à la réponse précédente, je puise mon inspiration dans mon quotidien, ce qui fait que je me sers de mes angoisses pour construire mes histoires. Et comme mes angoisses sont assez ordinaires, elles tournent principalement autour de ce qui m’importe : la famille, mes enfants. Jusqu’où est-on prêts à aller pour protéger ceux qu’on aime ? Quand on est parents, qui aime-t-on plus que ses enfants ? Je me dis que si j’éprouve ces angoisses, si mes priorités sont celles-là, elles doivent également être celles de la majorité des gens. Parmi ces gens, il y a mes lecteurs. Je parle donc de sujets très simples qui intéressent un maximum de monde. Le tout, c’est d’en faire une histoire qui sorte de l’ordinaire mais qui reste crédible. C’est du thriller, dans le sens propre du terme. Ce n’est pas une littérature sociale. Ca doit rester une littérature prenante et divertissante.

Une leçon aux personnes qui trompent leur conjoint ?
Surtout pas !!!! Ma morale me l’interdit ! :-D
Si j’ai mis en scène une femme adultère, c’est parce que cette situation décuplait la tension qui se dégageait de l’histoire. Lorsque je trouve une idée  de qui me semble intéressante, en tout cas suffisamment riche pour en faire une histoire de 300 ou 400 pages, je commence à construire mes personnages autour de cette idée. Pour ce faire, je m’oblige à répondre à toute une série de questions : qui sont-ils, quel est leur tempérament, quelle est leur profession, quelle est leur condition sociale, quelle est leur situation familiale, etc. Mes choix se font alors de façon à renforcer le plus possible la pression psychologique que la situation induit déjà au départ. Dans « Je sais pas », il me semblait plus intéressant de mettre le couple de Camille et Patrick en difficulté pour accroître la tension qui allait résulter de la disparition de leur fille dans un premier temps, celle de l’institutrice dans un second temps.
Question fun ! Une anecdote à nous raconter sur ta vie d'auteur ? (pendant un salon, ou pendant l'écriture..)
C’était au salon de Hyères, en avril dernier. Une femme s’approche de ma table et lit les quatrièmes de couverture de quelques-uns de mes livres. Elle est accompagnée de son petit garçon qui doit avoir 5 – 6 ans. Puis, comme elle hésite, elle me demande de la conseiller. Je lui propose « Derrière la haine » et lui en fait un rapide résumé : « deux couples voisins dont les jardins mitoyens sont séparés par une haie partagent un quotidien idyllique : barbecues, apéros, soirées entre amis, etc. Les deux femmes tombent enceintes à quelques semaines d’intervalle et accouchent chacune d’un garçon. Les enfants grandissent comme des frères. » A mesure que je parle, ses yeux s’agrandissent : elle m’explique que c’est exactement sa situation : son mari et elle sont devenus très amis avec leurs voisins, ils vivent dans deux maisons mitoyennes dont les jardins sont séparés par une haie et leurs enfants respectifs grandissent comme des frères. Je lui précise que, dans mon roman, l’une des femmes devient la marraine du garçon de l’autre couple. Ses yeux s’agrandissent plus encore : sa voisine est la marraine de son petit garçon. Je lui demande son prénom… elle s’appelle Laetitia, comme l’une de mes deux héroïnes. Là, elle me regarde avec une pointe de panique dans les yeux et me demande : « et ensuite, que se passe-t-il ? ». Je jette un rapide coup d’œil au petit garçon qui se tient sagement à côté d’elle et lui réponds : « Disons qu’un événement tragique va bouleverser ce quotidien paradisiaque et faire basculer les deux couples dans l’horreur ».

-        Cet événement tragique… Ca concerne un des enfants ? me demande-t-elle en me regardant comme si j’étais le diable en personne.

-        Heu… Oui, en effet.

Là, je vois qu’elle se sent vraiment mal. Elle saisit la main de son fils et recule de deux pas.

-        Excusez-moi mais je crois que je vais acheter un autre livre.

Puis elle disparaît sans demander son reste.

Je dois dire que cette rencontre m’a un peu perturbée, moi aussi.    

Anecdote très flippante.... Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions Barbara :-)
 
 

Eté pourri à Melun plage de Nicolas Duplessier - Editions Atelier Mosécu

**** Chronique de Jess ****

Florian traîne son mal de vivre dans les rues de Melun, entre un boulot minable et une vie sentimentale sans joie.
De morose, son existence devient vraiment pourrie le jour où Roxane, l’ex-grand amour de sa vie, est portée disparue.
Très vite dans la ligne de mire des policiers, Florian doit mener sa propre enquête et se confronter à ses fantômes, découvrant une histoire qui le dépasse et la tonne d’emmerdes qui l’accompagne.
Été pourri à Melun-Plage est un roman noir et cinglant qui raconte la descente aux enfers d’un loser pas du tout magnifique.