*** Chronique d'Aurélie ***
Durant une free party, Alice Price, étudiante et artiste de la scène électronique underground, goûte à une drogue inconnue. Les effets du produit la dépassent rapidement et, aux frontières de l'overdose, un étrange lapin blanc la propulse au cœur d'un monde parallèle et piégé : l'univers de Lewis Carroll. La chenille, le chapelier fou, le lièvre de mars, le chat du Cheshire, tous les personnages du conte victorien sont là et invitent cette Alice contemporaine dans les sombres mystères de la création du vrai Wonderland.
Les innocents ne sont pas toujours ceux que l'on croit, les alliés sont rares et les périls nombreux. Si elle veut rester vivante, la jeune Alice n'a plus le choix et doit reconstituer le puzzle diabolique de Lewis Carroll.
En brisant le mythe Disney, Ghislain Gilberti s'attaque à un emblème intouchable de l'Angleterre depuis le XIXe siècle : Lewis Carroll, introverti maladif, toxicomane, atteint du syndrome de puer aeternus, amateur de photographies pornographiques infantiles, pédophile... C'est sans concession que Dernière Sortie pour Wonderland referme pour toujours la porte du Pays des Merveilles et met un point final à la pudibonderie hypocrite que même Tim Burton n'a pas pu briser avec ses dernières adaptations cinématographiques.
Je remercie les éditions Ring pour cette lecture.
Qui ne connaît pas le conte d'Alice aux Pays des Merveilles ? Un conte fantastique avec tout un tas d'animaux et des objets qui prennent vie. Un conte enchanteur qui a fait voyager petits et grands. Mais la vérité est loin d'être celle que l'on imagine. Et si Alice aux Pays des Merveilles n'était qu'une parade pour cacher les travers pédophiles de son auteur. Ghislain Gilberti nous éclabousse d'une vérité tranchante, perverse, choquante. Avec des mots durs, forts, percutants, Ghislain nous livre ici un thriller fantastique époustouflant qui ne vous permettra pas de revenir en arrière. Ghislain Gilberti est un style à lui-même, il est puissant ! Il véhicule de vrais messages avec une force insoupçonnée.
En 1860, Alice Liddell brave l'interdit et à l'aide d'un livre "interdit" au public, elle invoque de mystérieuses forces obscures afin de l'aider à ne plus subir toutes ces choses qu'on lui impose et qu'elle déteste tant. On lui veut du mal mais personne ne le voit et ne se préoccupe d'elle.
De nos jours, lors d'une soirée, Alice Price prend une mystérieuse poudre violette qui la propulse hors de son enveloppe charnelle. La personne qui lui donne cette poudre est "symbolisée/illustrée" par l'auteur lui-même (me semble-t-il).
C'est alors qu'un homme au crâne rasé, le visage usé, passe juste derrière elle. Ses avant-bras sont tatoués et de larges tunnels noirs traversent les lobes de ses oreilles.
Sur la première phalange de son annulaire, en lieu et place d'une bague, il porte un tatouage : un crucifix en négatif, couleur chair, entouré par une couche d'encre noire qui a viré au gris-bleu, un peu comme un travail réalisé avec les moyens du bord, du genre de ceux faits à l'armée ou en prison.
Alice Price se retrouve donc entre deux mondes Wonderland et 1860. Elle erre dans Wonderland, un monde parallèle crée par Charles Lutwidge Dodgson plus connu sous le nom de Lewis Carroll (soit dit en passant un être abject et dépourvu d'humanité). Toutefois, Lewis Carroll ne lui est pas inconnu car dans le cadre de ses études, elle a réalisé son mémoire sur lui.
Alice découvre Wonderland en poursuivant notre fameux lapin blanc toujours en retard... A l'identique du conte de féerie, Alice va faire la rencontre du chat de Cheshire, la chenille,... (le côté fantastique est décrit à merveille). Mais ici, il n'y a rien de féerique. Tout n'est qu'illusions, de la poudre aux yeux. Après avoir échappé à la course au pessimiste et tant d'autres épreuves toutes aussi invraisemblables et dangereuses les unes que les autres, elle s'alliera à la "résistance". Alice Price devra se battre à tout prix et ce au péril de sa vie.
Les chapitres "Parasites" sont à l'image de la vie de Lewis Carroll. Ils sont remplis d'une horrible noirceur. La perversité, la malveillance sont les éléments moteurs de ceux-ci. L'auteur règne en maître en imposant une ambiance insoutenable et malsaine. Des scènes sont mêmes impossible à imaginer dans la réalité. Des scènes pédophiles qui sont vraiment bien décrites mais inadmissibles. Des chapitres que j'appréhendais de lire car à chaque fois, le rythme dense et les passages devenaient de plus en plus insupportables. Âmes sensibles s'abstenir ! Ghislain Gilberti nous montre le vrai visage de Lewis Carroll : un être bègue, toxicomane et pédophile.
On voit que Ghislain s'est entièrement dévoué à rétablir cette vérité à travers le documentaire photo réalisé en fin de livre. Les photos retrouvées de Carroll Lewis ne laisse planer aucune incertitude quant à la vraie nature de ses penchants... Lewis Carroll est je crois le "personnage" qui m'a le plus révoltée dans une lecture. Il m'a écœurée d'avoir volées ces innocences juvéniles.
Bravo à l'auteur pour cette nouveauté, il est là où on ne l'attend pas ! Cette lecture décalée et addictive est une belle réussite ! Lisez-le mais attention car vous n'en sortirez pas indemnes ! Les contes de fées sont parfois qu'illusion... Découvrez la réalité d'Alice aux Pays des Merveilles version trash !
# By Aurélie :)
Merci pour ce soutien de cet OVNI littéraire.
RépondreSupprimerW0nd3rl4nd r3s1st4nc3 !