**** Chronique de Jess ****
Dans ses montagnes berbères, Vendredi, l'effrontée, cabriole parmi les chèvres pour faire rire son père adoré et subit à la maison l'oeil redoutable et la main leste de sa mère. Jusqu'au jour où on la marie à un homme qui lui répugne et l'emmène vivre de l'autre côté de la Méditerranée. A seize ans, désespérée d'être enceinte, elle accouche d'une petite fille à qui elle portera un amour étonné et brutal. Impasse Verlaine, en Auvergne, la fille de Vendredi remplit les dossiers administratifs pour la famille et les voisins, fait des ménages avec sa mère, arrive parfois en classe marquée des coups reçus chez elle. En douce, elle lit Dostoïevski et gagne des concours d'écriture, aime un Philippe qui ne la regarde pas et l'école qui pourtant ne veut pas voir la violence éprouvée. C'est l'histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l'histoire d'une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Un récit unique et universel où l'humour côtoie la poésie dans un élan d'une vitalité impérieuse et magnifique.
Comment
commencer cette chronique pour raconter la beauté de cette histoire? Dur dur, ce
n'est pourtant pas un manque d'inspiration, plutôt comment être à la hauteur de
la plume de l'auteure.
C'est
l'histoire d'une jeune Berbère, Vendredi, qui à peine elle savait marcher rêvait
de liberté. Mais difficile de faire ce qu'on veut quand on est une gamine en
Algérie dans les années 60. Un mariage arrangé plus tard et un déménagement dans
le centre de la France vont la rendre aigrie. Une grossesse non désirée et
l'arrivée de la narratrice ne vont pas tellement changer sa vie si ce n'est que
maintenant elle aura une petite assistante pour l'aider dans ses
besognes.
La
narratrice va nous raconter sa mère, sa vie, ses espoirs. Elle va nous raconter
aussi les humiliations, les coups et le fait de vouloir être française et de ne
pas avoir envie de ressembler à une Arabe, mais avec la contradiction des
coutumes et de la culture qui restent prégnantes dans sa vie. La mère et la
fille ne sont au final pas si différentes l'une de l'autre. Elles ont en commun
le fait d'avoir été muselées par une mère dans une culture qui n'est pas facile
pour les femmes.
La plume
de l'auteure est poétique, parfois drôle. Elle nous dépeint son monde avec
justesse et émotions. Comment se révéler dans une relation mère-fille sans amour
ni tendresse? Comment sortir du joug familial qui étouffe? C'est tout ça que va
nous conter l'auteure.
Dalie
Farah signe un premier roman magistral d'une extrême sensibilité. Une auteure
qui se promet à un bel avenir littéraire et dont j'ai hâte de lire les prochains
romans.
Quelle belle chronique ! c'est très tentant et ça a l'air beau !
RépondreSupprimerJe te remercie pour cette découverte, je le note !
Bonne journée !
De rien ;-) merci pour ton commentaire :-) Belle journée
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