**** Chronique de Jess ****
Stéphanie est seule, sans argent, et elle peine à trouver un logement. Aussi croit-elle que la chance lui sourit quand elle finit par dénicher une chambre au loyer abordable dans une vaste demeure de Birmingham.
Mais au 82, Edgehill Road, on aurait tort de se fier aux apparences. L’atmosphère inquiétante qui règne dans cette maison délabrée inspire à Stéphanie un profond malaise.
Mais c’est sans compter les murmures dans la cheminée, les bruits de pas dans le couloir, les pleurs de femmes qui s’élèvent derrière les murs et les accès de violence du propriétaire des lieux.
Pourtant, le cauchemar ne fait que commencer.
Stéphanie parviendra-t-elle à s’enfuir de ce lieu maudit d’où personne ne peut l’entendre crier ?
J'ai
voulu un peu sortir de ma zone de confort et essayer d'avoir peur en changeant
de style de lecture. Il m'est déjà arrivé de lire des livres d'horreur et comme
je ne connaissais pas l'auteur j'ai fait d'une pierre deux coups en
choisissant Personne ne sort d'ici vivant car
le résumé me tentait bien.
Dès le
premier chapitre, on rentre directement dans l'ambiance de cette maison pas
comme les autres. Stéphanie Booth a la petite vingtaine et vit de petits jobs au
jour le jour. Elle survit comme elle peut suite au décès de son père et à la
fuite du domicile de sa belle-mère qui est complètement folle. Elle a très peu
d'amis et ne peut compter que de temps en temps sur son ex Ryan. Alors quand
elle trouve une chambre pour 40£ par semaine, elle n'est pas trop regardante et
verse toutes ses économies dans la caution et le premier mois de loyer. Mais dès
la première nuit elle va comprendre qu'elle aurait mieux fait de réfléchir. Elle
va entendre des voix, des bruissements, sentir des odeurs nauséabondes, et
surtout discerner une présence autour d'elle et sur son lit. Dès le lendemain
matin elle va essayer de plaider sa cause auprès du propriétaire mais elle va
vite comprendre que ce dernier ne lui fera aucun cadeau. Car en plus des
présences néfastes qui se réveillent la nuit elle va devoir faire aussi
attention au propriétaire et à son cousin qui ne sont pas des saints et elle va
vite s'en rendre compte à ses dépens.
L'auteur
nous met directement dans l'ambiance. Le personnage de Stéphanie est vraiment
très bien dépeint. Nous ressentons tout ce qu'elle peut endurer, toutes les
émotions qu'elle va éprouver pendant les neuf jours qu'elle va passer dans
l'enfer du 82 Edgehill
Road. La tension et l'oppression vont monter crescendo et l'horreur aussi.
L'auteur va mélanger les styles entre horreur et thriller. Car si encore elle
n'avait qu'à faire avec quelques "fantômes" qui lui parlent je pense qu'elle
aurait pu tenir, mais elle va vite devenir la prisonnière du propriétaire et de
son cousin et plus aucun secours ne pourra lui venir en aide. J'ai ressenti la
colère de Stéphanie, sa peur, son découragement. J'ai eu parfois envie de la
secouer avant que tout parte en vrille. Mais quand on vit dans la misère, dans
un pays où il n'y a plus de travail, qu'on a pas pu passer de diplôme et qu'on
n'a plus personne sur qui compter l'espoir est mince.
L'histoire
va se découper en deux parties. J'avoue avoir fait une pause après avoir lu une
cinquantaine de pages car je trouve, par contre, que la traduction est
déplorable. Le style est lourd, les phrases répétitives. Mais je suis finalement
rentrée dans l'histoire et j'ai adoré la seconde partie. J'avais hâte de quitter
le côté angoissant et opprimant de la première partie, j'avais l'impression
d'avoir retenu mon souffle pendant ma lecture et d'avoir retrouvé mon souffle
ensuite. Mais ce fut de courte durée car l'auteur nous offre un final
surprenant.
Malgré
le style un peu fouillis j'ai quand même passé un agréable moment de
lecture.
Je
remercie les Éditions Bragelonne pour cette lecture
angoissante.
Tiens tiens, un livre qui pourrait bien me plaire !
RépondreSupprimerMerci pour la découverte, je le rajoute à ma liste d'envies ;)
Bonne journée !