**** Chronique de Jess ****
Un roman noir sur un monde étudiant où l'on vit, où l'on aime et parfois... l'on tue.
Simon, étudiant à la fac de Poitiers, entre comme pigiste à L'Écho, le journal local, pour payer ses études. Pendant des mois, il couvre les kermesses et les inaugurations. Jusqu'au jour où le corps d'un jeune homme est découvert dans le Clain, la rivière qui traverse la ville.
Simon se lance avec passion dans l'enquête. Il interroge tous les témoins. Chacun y va de sa théorie sur les coupables : un gang de voleurs d'organes ou un tueur en série...
Mais Simon découvre que plusieurs étudiants sont morts dans des circonstances étranges. Rites sacrificiels ? Jeux de rôle ou urbsex qui auraient mal tourné ?
Les légendes brouillent le réel, Simon ne peut plus démêler le vrai du faux. Et bientôt, on cherche à le faire taire.
Le roman commence par les attentats du 11 septembre 2001. Tout le monde se rappelle ce qu'il faisait ce jour là. Simon commence sa vie étudiante (tout comme moi à cette période, un point commun qui m'a fait m'identifier au personnage principal). Il est un peu paumé, première fois qu'il vit seul. Assez introverti, il se liera quand même d'amitié avec Robin, un étudiant de sa promo. Pour arrondir ses fins de mois, il va devenir pigiste au journal L'Echo. Si au départ, il fait des reportages sur les événements culturels de la ville de Poitiers, il va finalement se lier d'amitié avec Mernot, un journaliste spécialisé dans les faits-divers.
Lorsqu'un étudiant est retrouvé mort noyé dans le Clain, il va décider d'éclaircir le mystère. Mais une mauvaise rencontre va le faire fuir Poitiers.
S'ensuit une seconde partie, 11 ans plus tard, Simon vient d'être licencié et son ancienne collègue lui propose de revenir travailler à l'Echo en tant que fait-diversier. Il va se remettre dans la vieille histoire du noyé du Clain et découvrir qu'il n'y a pas eu qu'un noyé mais plusieurs. Il va se jeter corps et âme sur cette affaire et va tout faire pour découvrir la vérité. Car pour lui ce ne sont pas des suicides mais des meurtres.
J'aime les polars qui ne mettent pas en scène des enquêteurs mais des personnes lambda. Ici le fait que l'enquête soit menée par un journaliste, un peu borderline, est un plus. Simon est fragile depuis ses 20 ans. Il angoisse et prend des petites pilules pour tenir. Et 10 ans plus tard, il est devenu insomniaque à se bourrer de somnifères. On sent que l'histoire de 2004 l'a marquée gravement. Il veut absolument découvrir la vérité malgré le fait que la police soit d'un avis contraire.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Mernot. Son histoire est touchante. L'intrigue est bien ficelée et très prenante. On a envie de connaître le dénouement. Le style de l'auteur est très agréable à lire, les chapitres s'enchaînent rapidement et on ne s'ennuie pas une seconde.
Une belle découverte que cet auteur que je ne connaissais pas et une bonne lecture d'été que je vous conseille !
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