**** Chronique de Jess ****
Loïc le sait : un ogre habite ses pensées.
Attiré par les enfants, le jeune homme de vingt ans pense savoir contenir la bête qui vit en lui. Mais ce lundi de Pentecôte 1974, la bête s`échappe. Une petite fille passe dans son champ de vision. Huit ans, robe blanche au motif cerise. Son corps sera retrouvé deux jours plus tard.Loïc risque la peine de mort.
Pour sa mère, Louise, son inculpation est une terrible erreur. Comment son fils, son tendre garçon qu`elle a élevé seule pourrait être le monstre que l`on dit ?
Alors que la lame de la guillotine pèse sur le procès de Loïc, mère et fils vont tisser ensemble une histoire difficile à croire. Mais à trop vouloir innocenter Loïc, Louise ne risque-t-elle pas de le conduire à l`échafaud ?
Ce lundi de Pentecôte, Livia, 8 ans et son petit frère Nino jouait devant leur immeuble. Jamais leur mère n'aurait pu imaginer qu'un drame allait bouleverser leur vie en ce beau lundi de juin. La petite Livia disparaît, Nino a tout vu, elle est montée dans la voiture d'un monsieur pour chercher son petit chien.
La police va faire un travail remarquable et un suspect est vite arrêté : Loïc Peyrat, 20 ans, a été vu par des témoins. Loïc avoue, puis se rétracte mais le doute n'est plus permis pour les enquêteurs, l'affaire est bouclée malgré certaines zones d'ombre.
Tout le monde je pense a entendu parler de l'affaire Ranucci qui a défrayé la chronique dans le milieu des années 70. Il y a eu pléthore d'article, de reportage TV et de roman, notamment le célèbre roman de Gilles Perrault, Le pull-over rouge (roman qui dénonce la peine de mort et qui tend à prouver que Ranucci était innocent et qu'on l'a exécuté à tort).
Ici Patricia Delahaie reprend le sujet mais de façon romancée. Elle a changé les lieux, les noms, certains faits mais dans l'idée tout est là.
Je n'ai lu que Le pull-over rouge de cette affaire, je ne pourrais donc pas faire de parallèle entre plusieurs ouvrages.
Patricia Delahaie s’appuie rigoureusement sur les faits réels pour tisser un récit captivant. Au-delà de la procédure judiciaire, elle nous plonge dans les pensées profondes des différents protagonistes. On ressent l’accusé qui refuse d’avouer sa culpabilité à lui-même, et sa mère, incapable d’imaginer le pire. Les policiers, les magistrats, les avocats et même les journalistes enrichissent le sujet en humanisant les éléments de l’instruction et du procès.
L'auteure connaît bien son sujet et c'est très bien documenté pour nous offrir une histoire que j'ai eu beaucoup de mal à lâcher. Ce roman est bouleversant de réalisme, nous avons vraiment l'impression de revivre ce fait-divers de l'intérieur en approchant de près les acteurs principaux de l'histoire.
Mais contrairement au roman de Gilles Perrault, Loïc Peyrat est bien le vrai coupable de cette affaire, nul doute là-dessus.
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