**** Chronique de Jess ****
1908, Cantal. Au coeur d'Aurillac, petite ville calme et sans histoires, une jeune fille de douze ans, Marie-Hélise, se promène dans le square. Ce jour-là, deux rencontres bouleverseront sa vie. Une gitane, allaitant au sein son nourrisson sans se soucier des passants, et, plus loin, un vieil homme, Monsieur Destourbe, assis sur un banc en compagnie de son chien Padouille. Ce trio tisse des liens qui déclenchent chez la petite orpheline des sentiments insoupçonnés. Ses tuteurs, pourtant bienveillants, laissent Marie-Hélise en manque d'amour filial, tandis que le climat de tendresse avec les amis du square - auquel le chien Padouille n'est pas étranger - se fortifie de jour en jour. Marie-Hélise finit par avouer qu'elle a été une enfant trouvée, déposée dans un tour d'abandon à l'hospice. Ces confidences provoquent chez le vieil homme une grande émotion, une compassion salvatrice pour la jeune fille. Le bonheur des uns ne fait pas forcément celui des autres, et cette complicité nouvelle crée dans la famille Destourbe un vrai malaise. Le fusil sera-t-il décroché de la cheminée ?
Marie-Hélise
Juillet est une jeune orpheline de 12 ans, qui fut accueillie lorsqu'elle avait
4 ans par des tuteurs à Aurillac, de braves gens qui la traite correctement. Un
jeudi en allant se balader au square proche de chez elle, elle va rencontrer une
jeune gitane allaitant son bébé. La petite fille qui n'a jamais connu l'amour de
ses parents est en admiration devant la scène. Puis elle va croiser la route de
Padouille et son maître Pierre Destourbe. Le vieil homme vit au Hameau à
quelques kilomètres d'Aurillac. La petite fille et le vieil homme vont se
prendre d'affection l'un pour l'autre mais ce rapprochement va vite faire jaser
les habitants d'Aurillac.
Pierre Destourbe vit seul depuis que son fils
Julien et sa femme sont décédés quelques années auparavant. La petite
Marie-Hélise est un peu la petite-fille qu'il aurait aimé avoir et chaque moment
passé en sa compagnie le comble de bonheur. Pourtant même sa sœur qui vit la
ferme à côté ne comprend pas leur relation fusionnelle.
Mais peu
importe les racontars quand la vie vous offre de belles rencontres il faut en
profiter. Malgré tout la jeune Marie-Hélise ressent toujours l'abandon de ses
parents, blessure jamais cicatrisée qui parfois l'empêche d'avancer.
Saura-t-elle un jour qui étaient ses parents?
J'avais besoin
d'une lecture légère et gaie après mon dernier bouquin. Comme d'habitude je me
tourne vers les romans des Editions De Borée pour trouver mon bonheur. Et comme
à chaque fois je ne suis pas déçue de ma lecture. Bien qu'ayant compris où
l'histoire allait nous mener j'ai passé un agréable moment auprès des
personnages. Marie-Hélise m'a un peu fait penser au personnage de Anne
dans Anne et les pignons verts. Que se soit dans son
apparence (une rousse) ou dans son passé d'orpheline j'ai trouvé beaucoup de
points communs entre les deux. Et puis ses tuteurs même s'ils n'étaient que peu
maternels envers elle et peu démonstratifs, l'aimaient à leur manière et elle
était traitée comme leur enfant.
Quant à Pierre
Destourbe, ce vieil homme m'a souvent fait de la peine. Sa solitude, le deuil de
sa famille la fait vieillir bien vite et Marie-Hélise fut son rayon de soleil au
crépuscule de sa vie.
J'ai beaucoup
aimé cette histoire pleine de bons sentiments où même ceux qui m'ont énervé ne
seront finalement pas de mauvais bougres. Un roman plein de tendresse à la plume
plus que parfaite qui se lit quasiment d'une traite.
Je vous le
recommande pour ceux qui comme moi affectionnent les romans du terroir
;-)
Je remercie
les Editions De Borée pour cette lecture.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire