**** Chronique de Jess ****
François Guéronce, responsable de la protection de l'enfance, croise le destin de la famille Lagronie, des gens du voyage...
François Guéronce vient d’être nommé responsable de la protection de l’enfance. Si cette promotion récompense ses valeurs et son travail, il la doit également à sa femme et à ses parents, pour leur disponibilité et leurs sacrifices.
Le flot d’histoires tragiques que son nouveau service charrie le conduira vers la famille Lagronie, dont le quotidien repose sur la capacité de débrouille du père, qui a le cœur au bord des coups, et de la mère, globalement dépassée. Lili, l’aînée, treize ans, profite de sa liberté autour du camp.
Deux destins qui n’étaient pas faits pour se croiser. L’impact sera violent et projettera les protagonistes dans une course à contre-courant, douloureuse.
Julien Daluis signe un thriller dont le réalisme et l’humanité permettent d’appréhender l’enfance en danger. Par le biais d’un scénario infernal, l’auteur livre une vision éprouvée d’un univers méconnu, où le tragique côtoie les rires d’enfants. Il avait à cœur de partager avec le lecteur ce monde complexe, détonant et déchirant. Un premier roman « coup de poing ».
Il est rare que je commence un livre dès sa
réception à part si je suis fan de l'auteur. Ici, ce n'est pas le cas étant
donné que ce roman est le premier de Julien Daluis mais le résumé m'a de suite
interpellé.
François Guéronce commence tout juste son
nouveau rôle de Responsable de la protection de l'enfance. Pour ce poste il faut
avoir le cœur bien accroché et surtout savoir faire la part des choses et
compartimenter sa vie professionnelle et sa vie privée. Mais François sait aussi
qu'il est sur un siège éjectable, car de nouvelles élections vont avoir lieu et
un changement de direction est plus que probable. Petit à petit, semaine après
semaine, François va s'éloigner de sa famille et de ses amis et tomber dans la
dépression. Surtout quand sa route va croiser celle de Lili et de sa mère. Alors
quand le passé resurgit de plein fouet, le drame n'est plus très loin.
Julien Daluis grâce à cette histoire met en
lumière les lacunes de la protection de l'enfance et des centres d'accueil pour
jeunes en difficultés, histoire de politique, de gros sous et finalement de
services qui aux yeux des politiques ne sont pas très intéressants et surtout ne
rapportent rien financièrement. Il dénonce les carences de la société à l'égard
des enfants en difficultés, manque de moyens, manque de personnel, manque de
place dans les centres d'accueil et surtout le manque d'écoute de la
direction.
L'auteur nous offre un roman noir, dur et
tellement réaliste que ça en devient glaçant. Une histoire glauque qui
malheureusement n'aura pas de happy end. Pour un premier roman, je trouve qu'il
est particulièrement réussi.
J'aurais néanmoins un petit bémol, la taille
de la police qui est extrêmement petite. Étant donné que le roman est très
court, 159 pages, je pense qu'il aurait été bien d'agrandir un peu la taille.
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