mardi 4 septembre 2018

Maudite de Denis Zott - Editions Hugo Thriller

**** Chronique de Jess ****



Pour survivre, elle doit faire face à ses pires cauchemars.

" Marseille à feu et à sang dans un polar incandescent. " Hubert Artus
Marseille. En face du stade Vélodrome, le dixième étage des Mimosas est en flammes. C'est l'appartement de Tony Beretta, petit dealer mais légende parmi les supporters ultras de l'Ohème.
Une jeune femme, blessée, parvient à s'échapper du brasier. Luce, seize ans, une gueule d'ange, enceinte jusqu'aux yeux, n'est pas partie les mains vides : elle s'est enfuie avec l'argent et la drogue de Tony.

Et l'argent et la drogue, ça attire du monde. Canari, le flic pourri de la BAC. Les hommes de main de Tony. Ceux du Libyen, jeune caïd qui a pour ambition de renverser les anciens, tel le vieux Topin. Et même Yasmina, l'infirmière trop belle pour être innocente, qui veille sur Luce et ses jumeaux. Impossible, pour Luce, d'espérer se sortir seule de ce piège qu'est devenue sa ville.

Mais à qui faire confiance, et comment survivre et protéger ses bébés, quand sa propre mère dit d'elle qu'elle est maudite, et que son ange protecteur pourrait bien s'avérer être un démon ?
Pour trouver la lumière, Luce n'aura d'autre choix que de faire face à ses pires cauchemars.



J'ai commencé ce livre en me disant après quelques pages "Mais c'est quoi ce bouquin de dingue!" et je termine en me disant exactement la même chose. Alors de nouveau, je vais faire des comparaisons mais ce sera un gros compliment. Ce livre est un mélange entre Karine Giebel et Ghislain Gilberti. Giebel pour le glauque, le noir, le manque d'espoir, l'horreur à chaque page, et le Gilberti pour le côté drogue, cartel, flic pourri. 
Je pense que je n'ai jamais lu un livre pareil. De la première à la dernière page c'est un compilé de violence et d'horreur. Je me suis dit plusieurs fois "Mais pourquoi tant d'horreurs? Pourquoi il n'y a pas un peu de lumière dans cette histoire?"

Cette histoire, c'est celle de Luce, à peine 16 ans, enceinte jusqu'au cou de jumeaux. Le père, ou celui qui croit l'être c'est Tony un type d'une quarantaine d'années. C'est son ange, le Lybien, qui a demandé à Tony d'héberger Luce après l'incendie et la mort de son père adoptif. Mais un soir de match tout part en vrille. C'est un soir de grand match, l'OM rencontre le PSG. Pour Tony, il n'y a que l'OM qui compte et il ne faut surtout pas le faire chier un soir de match. Il lui a bien dit à Luce, pas un mouvement, pas un bruit, pas une parole ou il l'explose. Mais une envie pressante fait bouger Luce et une coupure de courant signe la fin de la partie et le début de l'enfer pour Luce. Et pour que quelqu'un lui vienne en aide, elle incendie l'appartement et vole le butin de Tony. 
Mais tout le monde va vouloir récupérer Luce et le butin.

Je n'ai jamais rencontré autant de pourritures dans un seul livre. Ils sont tous pourris jusqu'à la moelle. Que ce soit Luce, Tony, ou même le canari (flic à la BAC) et les autres flics, ils sont tous à mettre dans le même sac.
Quand on pense qu'il va y avoir un petit espoir et bien on se trompe et on se reprend un torrent de violence. Même les choses que vous ne pouviez imaginer vous saute à la gorge.

Je me suis dit parfois mais pourquoi écrire une horreur pareille et surtout pourquoi je continue ma lecture. L'auteur a transformé Marseille en champ de bataille. On se dit c'est trop, il ne peut pas se passer autant d'horreurs. Ce livre m'a dérangé au plus profond de moi. Et si c'était le but de l'auteur c'est un pari gagné. En ce qui concerne les personnages c'est bien la première fois que tous me font horreur.

Si vous aimez les livres de Karine Giebel et Ghislain Gilberti, ce livre est fait pour vous. Par contre si vous ne supportez pas les scènes gores, violentes et la tension à chaque page, passez votre chemin.


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