vendredi 12 juillet 2019

Les victorieuses de Laëtitia Colombani - Editions Grasset


**** Chronique de Jess ****


A 40 ans, Solène a tout sacrifié à sa carrière d'avocate : ses rêves, ses amis, ses amours. Un jour, elle craque, s'effondre. C'est la dépression, le burn-out. Tandis qu'elle cherche à remonter la pente, son psychiatre l'oriente vers le bénévolat : sortez de vous-même, tournez-vous vers les autres, lui dit-il. Peu convaincue, Solène répond pourtant à une petite annonce : " association cherche volontaire pour mission d'écrivain public " .
Elle déchante lorsqu'elle est envoyée dans un foyer pour femmes en difficultés... Dans le hall de l'immense Palais de la Femme où elle pose son ordinateur, elle se sent perdue. Loin de l'accueillir à bras ouverts, les résidentes se montrent distantes, insaisissables. A la faveur d'un cours de Zumba, d'une lettre à la Reine d'Angleterre ou d'une tasse de thé à la menthe, Solène va découvrir des femmes aux parcours singuliers, issues de toutes les traditions, venant du monde entier.






Il y a deux ans je faisais la connaissance des écrits de Laëtitia Colombani grâce à son merveilleux roman La tresse qui avait été un énorme coup de cœur (mon avis ici). Son nouveau roman n'a donc pas attendu bien longtemps avant d'être lu. Laëtitia Colombani aime mettre à l'honneur des femmes dans ses romans et elle le fait bien.

Dans cette histoire elle va pointer le doigt sur des problèmes de société (le burn-out et la précarité des femmes). Solène, la quarantaine, voit sa vie chamboulée quand un de ses clients se suicide sous ses yeux. Incapable de faire face elle s'enfonce dans la dépression pendant de longs mois. Pour elle plus question de retravailler au cabinet d'avocat où elle est avocate. Elle a trop sacrifié sa vie pour continuer sur la même pente et ne plus réussir à se relever. Son psychiatre lui conseille de faire du bénévolat et elle trouve une annonce sur le site de la Mairie de Paris. Une association recherche un écrivain public dans un foyer pour femmes. Voilà comment Solène va se retrouver une fois par semaine au Palais de la femme.
Petit à petit elle va remonter la pente. En aidant ses femmes, en les écoutant raconter leur vie. Chaque histoire sera touchante.
Mais curieusement je ne me suis pas trop attachée à Solène. Je n'ai eu aucune empathie pour elle. 

Et puis l'auteure reprend un ingrédient qui avait plutôt bien fonctionné dans son précédent roman en nous parlant d'une autre femme, Blanche Peyron. Ce personnage n'est pas fictif mais une femme qui a vraiment existé. Elle va nous conter sa vie, nous raconter son parcours hors-norme et comment elle va consacrer sa vie à l'Armée du Salut. Elle sera la fondatrice du Palais de la femme à Paris. J'aurais aimé que ce portrait de femme soit plus poussé et plus travaillé.

Un roman qui se lit vite, qui est agréable mais qui ne sera pas un coup de cœur. J'ai préféré son premier livre.




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