vendredi 3 avril 2020

Clairs ou obscurs de Jean-Claude Ceccarelli - Les Editions Sydney Laurent

**** Chronique de Jess ****


Ce livre met en valeur les élèves des peintres de la renaissance italienne. Ils étaient élèves anonymes mais leur contribution à la réussite des grandes génies, a été considérable. Bien souvent ils donnaient leur touche pour finaliser et sublimer le travail de l’artiste. On ne peut imaginer les intrigues et parfois les haines qui se cachaient derrière tant de splendeur. Une vie licencieuse bien assumée, qui ferait passer nos contemporains pour des enfants de chœur.

Je remercie tout d'abord les Éditions Sydney Laurent pour cette lecture.

J'avoue avoir une certaine passion pour la peinture depuis que je suis gosse. Et quand j'ai vu ce livre, j'ai été très tentée d'en connaître un peu plus sur les grands peintres de la Renaissance. 
Ce livre est tout petit, seulement une centaine de pages, mais c'est un condensé de l'histoire de la Renaissance. On sent le passionné derrière l'auteur. Le travail de recherche et le savoir sont tout simplement époustouflants. Mais malgré le peu de pages à lire, je vous conseille d'être concentré sur cette lecture, car l'auteur nous donne énormément de détails, de noms, passe parfois d'un peintre à un autre et d'un pays à l'autre sans réelle transition. 

J'ai toujours été impressionnée par certains grands maîtres de l'époque notamment Vinci, et j'ai aimé connaître leur début, la façon dont ils travaillaient. Je savais qu'à la Renaissance, il y avait plusieurs ateliers où l'on formait de grands peintres. C'était un vrai métier qui était reconnu partout. Mais il y avait beaucoup de jalousie dans ce milieu. Des vols de peintures ou des dégradations qui étaient punis comme il se doit. Les liens politiques entre monarchie et Église étaient très complexes. Les femmes n'étaient pas autorisées à travailler dans ses ateliers pour la grande frustration de certaines qui avaient parfois un don supérieur à leur homologue masculin. Elles étaient obligées de se travestir et se faire passer pour des hommes afin de vivre de leur passion.

J'ai appris énormément de choses en lisant cet ouvrage, notamment la création des pigments. Je trouve ça formidable qu'avec le peu de couleurs ces grands maîtres créaient des chefs-d'oeuvre d'une réalité stupéfiante. Et de savoir que finalement ce sont les petits apprentis qui ont aidé à créer les grandes œuvres de la Renaissance sous le nom des maîtres on se dit que c'était un peu comme une grande entreprise où les louanges reviendraient au patron et non à ses employés.


En bref une bonne lecture pour les passionnés d'Art et ceux qui veulent en apprendre dans ce domaine. 


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