**** Chronique de Jess ****
À mille mètres d'altitude au-dessus de Grasse s'étend le plateau de Caussols, lunaire et envoûtant. En son cœur : la bergerie de Jean-Michel Auban, accusé de cannibalisme et désormais sous les verrous. La première fois qu'il s'y rend, Samuel Steiner, qui est pourtant un commandant de police aguerri, est saisi de vertige. Car la bergerie a été le théâtre d'horreurs indicibles et de nombreux corps y seraient enterrés, dont celui de son père.
Pour comprendre comment ce dernier a pu se retrouver parmi les victimes, Samuel va questionner l'ancienne compagne du tueur. Mais en plongeant dans l'histoire de ce couple lié par la terreur et le sang, il se verra contraint d'affronter un fauve surgi de son propre passé.
J'aime énormément les polars de Fabio Mitchelli car il a un petit truc qui fait tout, il mêle faits divers et fiction avec brio. On pourrait se dire qu'il joue avec la facilité mais je trouve que l'exercice est compliqué et plutôt casse-gueule.
Cette fois il s'est servi de l'affaire du "Berger de Caussols" surnom de Michel Lambin. Pour la fiction il reprend des personnages d'un autre polar "l'ombre de l'autre" (que je n'ai pas lu).
Samuel Steiner, commandant de police judiciaire à Metz est appelé par des collègues de Nice. Un cadavre a été retrouvé carbonisé dans sa voiture et les papiers du père de Samuel, disparu depuis 20 ans, a été découvert sur le mort.
Samuel fonce à Nice car il sent enfin qu'il va mettre la lumière sur son passé qui le hante depuis tant d'années.
D'un autre côté, sa fille Rebecca, 17 ans est au plus mal depuis le décès de sa mère. Elle s'enfonce dans les enfers aidée par son petit copain, Jordan, qui va se servir d'elle de la plus horrible des façons.
Curieusement, l'affaire de mafia et de gang ne m'a pas tellement passionnée. J'ai eu beaucoup d'empathie et de curiosité sur ce qui concernait Rebecca. J'aurais finalement aimé que l'histoire soit plus centrée sur elle.
La quête de Samuel est également prenante. On se demande ce qu'il a pu se passer. Malheureusement, j'avais deviné très rapidement qui était le grand patron de la mafia niçoise. Du coup, je n'attendais pas avec impatience la fin pour connaître le coupable, mais comment Samuel allait dénouer toutes les enquêtes entremêlées.
Ce fût néanmoins une agréable lecture comme tous les romans de Fabio Mitchelli que j'ai pu lire. Le style est toujours très agréable. La documentation et le travail de recherche effectués sont remarquables car il n'est pas évident de lier faits-divers et fiction comme je le disais plus haut.
Je remercie la Bête noire pour cette nouvelle lecture :-)
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