samedi 16 mai 2020

L'homme de la plaine du nord de Sonja Delzongle - Editions Denoël

**** Chronique de Jess ****



Effrayant, troublant, ténébreux, ainsi va le monde selon Hanah Baxter. De retour à New York, la célèbre profileuse Hanah Baxter espérait reprendre le cours d’une vie normale, ou presque... Mais on n’échappe pas à son destin, encore moins à son passé, et celui d’Hanah est peuplé de démons. Baxter fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, accusée d’un meurtre commis vingt ans auparavant, celui de son mentor, Anton Vifkin.
Rapatriée en Belgique, Hanah accepte de collaborer avec le commissaire Peeters, chargé de rouvrir l’enquête. La découverte d’un homme dévoré par des pit-bulls en pleine forêt de Soignes les lance sur la piste d’un manoir qui semble étrangement familier à Baxter. Elle est déjà venue ici, du temps de Vifkin. Tandis qu’Hanah et Peeters se débattent en plein mystère, quelqu’un les guette. Un tueur redoutable, à qui il reste une dernière balle passée à l’or fin, la balle qui aurait dû atteindre Hanah vingt ans plus tôt... 

C'est avec un grand plaisir que je retrouve le personnage d'Hanah Baxter dans de nouvelles enquêtes. Récidive m'avait laissé sur ma faim tellement ce bouquin m'avait mis une claque. Il y a eu une pause avec Cataracte qui si vous me lisez avait été une déception pour moi. Malheureusement on ne peut pas tout aimer et c'est encore plus difficile quand c'est un livre d'un ou d'une auteure qu'on adore. J'avais donc une toute petite appréhension en commençant L'homme de la plaine du Nord, mais qui a vite disparu au fil de ma lecture.

Suite aux derniers rebondissements, Hanah rentre à New York pour enfin souffler un peu et décide après réflexion qu'elle va peut-être arrêter sa carrière de profileuse. Mais l'arrivée du FBI chez elle pour l'arrêter va mettre à mal cette décision. Elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt international et est envoyée directement en Belgique. Le commissaire Peteers a reçu une dénonciation anonyme sur un meurtre de plus de 20 ans. Anton Vifkin, le mentor d'Hanah, avait été exécuté et le coupable jamais arrêté. Hanah va vite être disculpée des accusations qui sont portées à son encontre et aider les enquêteurs à trouver la vérité. 
Ils vont vite se rendre compte qu'un contrat a été conclu pour éliminer Vifkin et Hanah. Pourquoi ? Qui ? En ce qui concerne le tueur à gages, nous ferons sa connaissance dès le premier chapitre. Un personnage plus qu'atypique, d'une cinquantaine d'années, qui se travestit le soir pour faire le show dans un club. Quant à savoir qui l'a embauché pour le job mystère. 

De nouveaux meurtres vont avoir lieu. Un homme est retrouvé dévoré par des pitbulls en forêt de Soignes et proche d'un étrange manoir. Cet endroit Hanah se rappelle y être allé avec Vifkin à l'époque. Passé et présent vont s'entrechoquer. Hanah une fois de plus va devoir replonger dans son passé et ses débuts de profileuse et ce qu'elle va découvrir ne va pas forcément lui plaire. 

Une fois de plus j'ai été scotchée à cette lecture et cette intrigue. Curieusement vers le début du livre je me suis dit "pff trop simple cette histoire j'ai compris le scénario, ce qui s'est passé et qui sont certains personnages". Mais connaissant Sonja j'aurais dû me méfier d'aller vers la simplicité. Ce n'est pas le genre de Sonja de faire simple et d'écrire un polar basique. Elle aime nous montrer l'horreur dans ses romans, nous mettre le nez sur des faits glauques, inimaginables et innommables. Et c'est une fois de plus le cas ici. Pratiques sexuelles déviantes, meurtres sanglants dont on ne peut imaginer la souffrance de la victime, une "suspecte" presque trop parfaite, mais de grosses zones d'ombre vont planer sur l'affaire. 


Souvent pendant mes lectures, je fais des petites recherches sur Google, que ce soit des lieux, pour avoir une image bien précise en tête, ou alors des termes que je ne connais pas spécialement. Je me suis donc amusée à chercher les différences déviances sexuelles dont parle Sonja dans ce livre et j'ai pris une grosse claque. Je me dis que je suis bien naïve finalement et que l'imagination humaine n'a pas de limite dans le glauque et le répugnant. Mais ma question première serait, où va-t-elle chercher tout ça ? Car une fois de plus c'est un excellent polar qu'elle nous offre. Elle nous fait penser qu'on peut trouver le fin mot de l'histoire, pour continuer par nous perdre en route et finalement nous asséner un uppercut final. C'est donc encore une fois un sans fautes, Sonja continue de nous prouver son talent de conteuse de noir. 

Autres chroniques :




1 commentaire:

  1. Je ne connais pas du tout, tu me donnes envie de découvrir ce titre !
    Bonne journée !

    RépondreSupprimer