La nuit de l'ogre de Patrick Bauwen - Editions Albin Michel

**** Chronique de Jess ****

Chris Kovak, médecin urgentiste aussi sombre que séduisant, prend en stop une jeune femme blessée qui fuit au premier feu en abandonnant son sac.

Celui-ci contient du sang et une tête humaine dans un bocal. Dans le même temps, son ancienne compagne le lieutenant Audrey Valenti enquête sur une agression atroce. Ils font tout pour s'éviter mais leurs chemins vont se croiser. 

Voici une suite sans en être une du polar Le jour du chien (ma chronique ici) que j'avais énormément aimé. J'ai tardé à lire celui-ci et je le regrette, car une fois de plus Patrick Bauwen nous offre un polar d'une grande qualité qu'il est très difficile de poser une fois commencer.

Nous retrouvons, Christian Kovak, urgentiste, qui un soir prend en stop une jeune femme très bizarre. Elle le plante dans Paris en lui laissant son sac à dos qui contient un drôle de bocal : une tête décapitée dans du formol. Qui est cette jeune femme qui semble le connaitre? Pourquoi être monté dans sa voiture? Qui fuit-elle et de quoi a-t-elle peur? Où a-t-elle trouvé ce bocal?

Il en faut peu pour harponner la curiosité de Chris et encore plus quand il va apprendre que c'est la fille de sa surveillante, et que celle-ci a mystérieusement disparu. S'ensuivent plusieurs disparitions inquiétantes et meurtres / suicides.
Vous l'aurez compris dès les premiers chapitres, Patrick nous harponne et ne nous lâche plus.

Un homme en noir avec un chapeau melon va semer la terreur, et il semblerait que Le chien rencontrer dans le précédent polar est un historique commun avec lui. Deux tueurs en série qui se rencontrent et s'affrontent ce n'est pas courant. Comment Chris va gérer tout ça ?

Et puis un point commun entre tous les faits, d'étranges photos de personnes mortes. Lugubre vous me direz, mais parfois fascinant aussi. Quel est le mystère qui se cache derrière tout ça ? 

De nouveau, l'enquête se fera en synchronisation entre l'équipe de Batista et Kovak qui enquêtera de son côté.

Le style est toujours aussi addictif et percutant. Il sait trouver les mots pour nous tenir en haleine tout au long du roman. Les chapitres alternent souvent entre Kovak et les flics en charge de l'enquête. Des indices cruciaux nous seront donnés pour connaître l’identité du chien et qui fera donc qu'on voudra absolument finir l'histoire pour savoir le comment du pourquoi.

J'ai retrouvé le même rythme que pour Le jour du chien, un rythme qui donne un côté page-turner à l'histoire. Et le fait de changer de personnage à chaque chapitre en nous laissant sur notre fiam à chaque fois amplifie ce phénomène.
Les rebondissements seront l'ingrédient final à ce polar à 100 à l'heure.
Par contre je pense qu'il y aura un troisième opus avec Christian Kovak car l'auteur nous laisse une fois de plus sur notre faim !

Si vous aimez les polars impossible à lâcher où l'auteur vous envoie dans les bas fond de l'âme humaine avec une plume magistrale, ce livre est fait pour vous ! Mais un conseil commencez avant par Le jour du chien ;-)