mercredi 13 mars 2019

Ma chérie de Laurence Peyrin - Editions Calmann-Levy

**** Chronique de Jess ****




Née dans un village perdu du sud des États-Unis, Gloria était si jolie qu'elle est devenue Miss Floride 1952, et la maîtresse officielle du plus célèbre agent immobilier de Coral Gables, le quartier chic de Miami.

Dans les belles villas et les cocktails, on l'appelle « Ma Chérie ». Mais un matin, son amant est arrêté pour escroquerie. Le monde factice de Gloria s'écroule : rien ne lui appartient, ni la maison, ni les bijoux, ni l'amitié de ces gens qui s'amusaient avec elle hier encore.

Munie d'une valise et de quelques dollars, elle se résout à rentrer chez ses parents. Dans le car qui l'emmène, il ne reste qu'une place, à côté d'elle. Un homme lui demande la permission de s'y asseoir. Gloria accepte.

Un homme noir à côté d'une femme blanche, dans la Floride conservatrice de 1963. Sans le savoir, Gloria vient de prendre sa première vraie décision et fait ainsi un pas crucial sur le chemin chaotique qui donnera un jour un sens à sa nouvelle vie.



Laurence Peyrin est une auteure que je suis maintenant depuis quelques années dont j'ai lu tous les romans. Pour le moment chaque livre a été un coup de cœur (retrouvez mes chroniques en fin d'article). J'attendais avec beaucoup d'impatience son nouveau roman Ma chérie. Je remercie donc Babelio et la rencontre qu'ils ont organisé vendredi dernier pour m'avoir permis de lire le livre en avant première. Car j'ai stoppé ma lecture en cours pour le commencer! 
Cette chronique va être difficile car pour une fois, je n'ai pas adhéré à l'histoire. 

Gloria, est une jeune femme qui vient de fêter ses trente ans. Elle est partie de son bled paumé de Floride dix ans auparavant juste après avoir été élue Miss Floride 1952. Elle va épouser le photographe qui fera d'elle un modèle notamment pour Playboy, jusqu'à ce que son chemin croise celui d'un riche promoteur immobilier dont elle va devenir la maîtresse. 
Son quotidien pendant 10 ans va se résumer à voir ses copines au bord de sa villa, faire les boutiques et profiter de la vie. Cette vie dorée va vite éclater quand son amant se fait arrêter pour escroquerie et qu'elle va se rendre compte que rien ne lui appartient à part ses bijoux et sa garde-robe. Retour à la case départ donc pour Gloria, qui ne voit qu'une seule solution : rentrer chez ses parents en bus. Dans ce bus elle va faire la rencontre de Marcus, un afro américain. 

J'ai trouvé que l'histoire était très longue à démarrer. Je me doutais qu'il y aurait une histoire entre Gloria et Marcus (je ne pense pas spolier en vous disant cela car c'était plus qu'une évidence) mais je m'attendais vraiment à ce que leur histoire soit plus présente dans le roman, plus rapide et que du coup tout tourne autour de ça. La complexité d'une histoire d'amour entre un noir et une blanche à cette époque dans le Sud des Etats-Unis aurait pu donner beaucoup plus de corps à l'histoire si elle avait été mise en avant dès le début. C'est peut-être mon côté romantique qui a fait que j'imaginais un autre scénario en attendant d'avoir le livre dans mes mains. 
D'autre part, j'ai eu beaucoup de mal avec le style de Laurence. J'ai trouvé beaucoup de lourdeurs, des phrases à rallonge. J'ai même repris mes autres livres d'elle pour en relire quelques pages pour voir si c'était moi ou si le style de l'auteure avait vraiment changé. Et je pense qu'inconsciemment le style a changé. 
Je ne me suis pas du tout attachée à Gloria, ni à aucun des personnages. J'aurais peut-être aimé que les personnages soient mieux travaillés, notamment Marcus.
Enfin je pense que le roman aurait pu être plus long pour que la relation Gloria/ Marcus soit plus développée.

Malgré ces points négatifs (attention ceci n'est que mon avis et je vous laisse juger vous même de cette lecture) car j'ai aimé que cette histoire se déroule dans les années 60, cette époque où le racisme était plus que présent. Etant marié avec un antillais, j'ai beaucoup de mal à imaginer qu'il y a 50 ans à peine nous n'aurions pas pu nous balader ensemble dans la rue, ni même se marier sans être arrêté et mis en prison ! 
La ségrégation est donc très bien décrite dans cet ouvrage. 
Laurence Peyrin lors de la rencontre Babelio nous a dit que son roman était plus centrée sur le personnage de Gloria, et c'est tout à fait ça. 

Je vous laisse donc découvrir par vous-même le dernier roman de Laurence Peyrin. Je pense qu'il trouvera son public. Pour ma part cette déception ne m'empêchera pas de lire les prochains romans. Comme je le dis souvent on ne peut pas adhérer à toutes les histoires. 

Retrouvez ici l'interview Babelio de Laurence Peyrin 

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