mercredi 13 mars 2019

La première empreinte de Xavier-Marie Bonnot - Editions Belfond

**** Chronique de Jess ****



Le commandant De Palma, alias le Baron, se trouve au cœur d'une enquête sans précédent dans les annales de la police marseillaise : une professeur de préhistoire retrouvée noyée dans une calanque, un tueur barbare qui signe ses meurtres d'une main en négatif, une étoile filante du milieu marseillais retrouvée, elle aussi, flottant entre deux eaux dans la même calanque... Le lien entre tout ça ? Il se trouve dans une caverne préhistorique dont l'entrée se fait par 38 mètres de fond, dans le ventre des grandes falaises blanches qui baignent la Méditerranée. Au début des années 1990, un plongeur téméraire y a découvert des bisons, des chevaux et des mains en négatif, les premières empreintes, et un " homme tué ", la plus ancienne représentation de meurtre dans l'histoire de l'humanité.




J'aime énormément les romans de Xavier-Marie Bonnot, que ce soit en littérature blanche ou en noire. Je trouve d'ailleurs épatant qu'un auteur soit aussi bon dans ces deux domaines. Vous pourrez retrouver toutes mes chroniques en fin d'article.
Ce polar est une réédition, il a été publié une première fois en 2002. Ça change donc de lire un polar qui se passe au début des années 2000 où le portable et l'Euro n'étaient pas encore trop d'actualité.
Nous rencontrons pour la première fois le commandant De Palma alias Le Baron, un flic marseillais pur souche, qui ne lâche rien. C'est pour ça qu'en général on lui refile les affaires compliquées car tant qu'il n'aura pas arrêté le coupable il n'arrêtera pas de chercher. 
Alors quand on lui confie l'assassinat d'une prof de fac, Christine Autran, il va voir des points communs avec d'autres meurtres/accidents que personne ne voit. Le fils d’un ancien braqueur est mort dans un accident de plongée proche de l’endroit où l’on a retrouvé le corps de la prof, et une autre femme a été retrouvée assassinée, une jambe en moins avec sur une feuille une empreinte de main en négatif.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire et dans l’enquête. Trop de détails en même temps, beaucoup de personnages à enregistrer. J’ai trouvé beaucoup de longueurs aussi dans les descriptions des paysages, et des différentes scènes. J’ai moins retrouvé la fluidité des premiers polars que j’ai lu de l’auteur. J’ai bien mis une bonne centaine de pages avant de rentrer vraiment dans l’histoire et d’être enfin happé. Mais plusieurs fois j'ai été perdu suite  à de nouveaux meurtres et de nouveaux protagonistes qui rentraient dans l'enquête. Et quand en plus la gendarmerie s'en mêle et se voit confier l'enquête des femmes assassinées ça devient encore plus compliqué. De Palma va enquêter en off sur l'affaire des femmes assassinées et en officiel sur la mort de Christine Autran. 
J’ai beaucoup aimé le côté mystérieux qui se dégage de la grotte sous-marine Le Guen. J’avais peur que le côté préhistoire soit un peu barbant et finalement ce fût les parties que j’ai le plus apprécié dans cette histoire. La fin nous offre un rebondissement inattendu appréciable. Mais il reste quand même des petites incompréhensions et des questions qui restent en suspens. 

Cet avis est personnel, je vous laisse vous faire votre propre opinion car je suis persuadée que certains vont adorer ce polar.
Je tiens aussi à souligner le travail de l'auteur dans ce livre, notamment sur le thème de la préhistoire et sur les détails des descriptions de Marseille. 

Je remercie les Editions Belfond pour cette lecture.

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