**** Chronique de Jess ****
Après ses cours de Lettres à l’université, Victoire s’occupe de Basile. Il a neuf ans, elle en a vingt-trois. Victoire rêve de partir étudier aux États-Unis, Basile rêve d’avoir un ami, de visiter la maison de Prévert en Normandie.
Il est pointilleux sur ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, le « digne » et l’« indigne ». Elle vole dans les magasins, saute les portiques du métro et laisse l’horoscope décider de son humeur.
Un lundi, Basile rate le car pour son voyage scolaire. Victoire doit rester avec lui, le temps d’une semaine qui va changer leur vie.
Cinq ans que j'attendais le nouveau roman de Sarah Maeght. Elle a été mon coup de cœur littéraire de 2016 avec son livre C'est où le nord (mon avis ici). La fille spirituelle de Katherine Pancol a encore frappé !
Victoire est étudiante en lettres étrangères et son rêve est de partir étudier plusieurs mois dans une université aux USA. Elle est en compétition avec une autre étudiante. Elle est également la baby-sitter de Basile, un enfant surdoué de 9 ans, élève en 6ème dans un collège privé et tête de turc de la classe.
Ces deux-là s'entendent très bien. Il est pourtant difficile de rentrer dans les bonnes grâces de l'enfant, bourré de tics, de tocs et qui cachent ses souffrances. C'est peut-être car Victoire est aussi pleine de complexes, de mal-être et de manque de confiance en elle.
Il y a aussi Adam, la petite trentaine, livreur de journée mais qui rêve de publier sa BD. Il va rencontrer Victoire et Basile et ils feront un petit bout de chemin ensemble.
Basile doit partir 3 jours en classe de découverte mais il manque le bus. Victoire se retrouve avec le garçon sur les bras, la mère de ce dernier étant en voyage d'affaires et injoignable. Ils vont donc profiter l'un de l'autre pendant ces quelques jours.
J'adore le style de Sarah Maeght, les mots et expressions sont toujours très bien choisis. C'est frais, jeune, très imagé et souvent poétique. J'ai l'impression que chaque phrase a été travaillé avec minutie. Les personnages sont tous attachants et très complexes. L'auteure va aborder plusieurs thèmes, le harcèlement scolaire, la précocité, la précarité des étudiants et les problèmes alimentaires. Ils sont décrits avec justesse, sans tomber dans le larmoyant.
Ce roman se lit vite, trop vite. Je suis triste de l'avoir terminé et de devoir encore attendre pour lire une nouvelle pépite de l'auteure.
Si vous ne la connaissez pas, ne passez pas à côté de ses romans !
MERCI mille fois, et quel beau souvenir ! Les salons me manquent
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