4ème de couverture
Au départ de Gilbert pour la Grande Guerre, Mado son épouse, sait qu'elle doit survivre. Elle rouvre sa boutique de cordonnier, fait venir le père Émile pour apprendre le métier et s'installe, avec succès, en nouveau patron. Si le succès de son entreprise a été rapide, Mado apprend à vivre avec l'angoisse de la guerre, l'attente du mari, l'espoir d'une permission souvent déçu, les informations mal contrôlées, peu précises, souvent erronées qui filtrent à travers la presse. Elle s'aperçoit qu'au fur et à mesure que le temps passe, le poilu aguerri, devient une bête de guerre et souvent oublie une partie de son humanité. Mado s'applique alors à offrir à son époux, les meilleures conditions pour sa réintégration. Mais cela suffira-t-il ?
Un beau récit d'une femme qui voulait, avec beaucoup de volonté, être digne pendant l'absence de son mari et retrouver une vie de famille dès son retour. Ce récit plein d'humanité évoque la vie compliquée des femmes dont les époux sont partis sur le front. D'une certaine façon, elles devaient s'en accommoder : se passer du mari, prendre sa place dans la direction de la maison, tenir l'échoppe et devenir ainsi, le chef de famille.
Un beau récit d'une femme qui voulait, avec beaucoup de volonté, être digne pendant l'absence de son mari et retrouver une vie de famille dès son retour. Ce récit plein d'humanité évoque la vie compliquée des femmes dont les époux sont partis sur le front. D'une certaine façon, elles devaient s'en accommoder : se passer du mari, prendre sa place dans la direction de la maison, tenir l'échoppe et devenir ainsi, le chef de famille.
Mon avis
Je remercie les éditions Marivole pour cette lecture.
Gilbert et Mado viennent de se marier et vivent le parfait amour. Ils étaient fait pour être ensemble, c'est certain ! Peu de temps après leur mariage, ils sont contraints d'être séparé par la Grande Guerre de 1914. Gilbert est mobilisé et part sur le champs se battre contre les Boches.
Quant à Mado, elle se retrouve seule et cherche à survivre. Elle décide de reprendre l'échoppe de cordonnerie de son mari sans lui dire. Mado avec l'aide d'Emile, apprend, jour après jour, le métier de cordonnier. Petit à petit, elle fait revivre sa place en faisant venir un écrivain, un conteur... Les femmes seront-elles prêtes à reprendre la relève ?
En parallèle, nous suivons la guerre au travers des lettres de Gilbert. Jusqu'où la guerre peut-elle nous atteindre ? nous retirer notre âme ? notre savoir-être ?
Je découvre Chérif Zananiri, un auteur que je ne connaissais pas et j'avoue je suis... sous le charme. J'ai beaucoup aimé l'histoire qu'il m'a raconté. Un sujet vu et revu et que beaucoup d'auteurs s'approprie, mais cette fois-ci, il y a un je ne sais quoi qui m'a davantage plu. J'ai apprécié suivre le train de vie de Mado et la Guerre que Gilbert nous raconte. Je suis fière de Mado qui ne s'est pas laissé abattre, qui a su prendre le taureau par les cornes afin de ne pas se laisser dépérir. Mado (aux côtés d'Emile) a appris le métier de cordonnier de son mari. Malgré tout ces succès, Mado souffre de l'absence de Gilbert... Mado arrivera-elle a gérer sa maison, son échoppe, sa sœur de lait et surtout l'absence de Gilbert ?
Parallèlement à la reconversion de Mado, nous suivons Gilbert au front par le biais des lettres qu'il envoi à Mado. Passé l'euphorie du début de la guerre, Gilbert commence à broyer du noir mais heureusement pour lui après un an d'absence dans son foyer, il obtient une permission. Quelle surprise a-t-il de voir que sa femme a repris l'échoppe. Son moral en prend un coup, il se sent de trop. Tout a changé pendant qu'il n'était pas là et il se rend compte que sa femme s'en sort très bien sans lui. Il sombre petit à petit dans un état d'une noirceur incomparable.
J'ai beaucoup aimé l'écriture et le style de Chérif. Je trouve qu'il a une écriture habitée, il fait littéralement vivre ses personnages à travers une très belle écriture. J'ai vécu avec ces personnages. L'émotion est palpable. L'auteur arrive avec brio à nous faire rentrer dans les pensées de Mado et Gilbert. Je mettrais une mention spéciale pour le cas de Gilbert, où l'auteur analyse/décortique son état d'esprit. Nous avons le ressenti d'un poilu qui est heureux au départ puis qui devient l'ombre de lui-même. On assiste à sa déchéance sans pouvoir l'aider. Il se croit persécuter, voit des boches partout, n'arrive pas à se faire à la nouvelle vie pendant qu'il était au front. On voit son état d'esprit complétement catapulter dans des endroits que nous ne connaissons pas. Il plonge lentement mais sûrement dans un abîme de douleur et de folie où malheureusement personne ne peut l'atteindre.
"Mado, retour de l'enfer" est un livre vivant et poignant où les pages se tournent toutes seules sans que l'on s'en rende compte. Un beau roman d'une femme courageuse et humble qui se hausse au niveau des hommes.
By Aurélie :)
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