vendredi 9 novembre 2018

Passager 23 de Sebastian Fitzek - Editions Archipel

*** Chronique by Aurélie ***


4ème de couverture
Imaginez un lieu isolé.
Un lieu où disparaissent, année après année, des dizaines de personnes…
Sans laisser de trace.
Un lieu rêvé pour des crimes parfaits.
Bienvenue à bord.
La croisière ne fait que commencer…



Je remercie les éditions Archipel pour cette lecture.

Martin Schwartz est un flic au bord de la rupture. Les "missions suicide" sont son quotidien car il n'a plus rien à perdre. Cinq ans auparavant, il a perdu sa femme et son fils Timmy lors d'une croisière à bord du Sultan des Mers. Martin vient de terminer une mission lorsque Gerlinde Dobkowitz, une vieille dame d'un certain âge à l'humour mordant le contacte afin de l'amener sur le Sultan, paquebot du drame familial. Elle veut lui faire part de ses découvertes dont la réapparition d'Anouk qui n'est autre  qu'une passager 23. Mais Anouk ne resurgit pas seule, elle a en sa possession le doudou de Timmy. Quel est le lien entre Anouk et Timmy ? Est-il toujours en vie ? D'autre part, où est passé Naomi (la maman d'Anouk) et surtout où était caché Anouk pendant ces huit longues semaines ? 
Martin va mener son enquête en tentant de faire parler Anouk. 
En parallèle, Julia Stiller et sa fille entament une croisière sur le Sultan. Tout se passe bien jusqu'à la disparition de Lisa... Une histoire de passager 23 qui risque de se renouveler à nouveau... 

J'ai connu Sebastian Fitzek avec "Thérapie" que j'avais adoré ! C'est donc avec le souvenir d'un bon moment  de lecture que je me suis laissée embarquer dans ce dernier opus. 

"Passager 23" se lit d'une traite. Je l'ai littéralement bouffé ! Ce thriller en huis clos est tout simplement plus qu'addictif. Il y a beaucoup de personnages, mais c'est surtout le personnage de Martin qui est mis en avant. Ce personnage est superbement travaillé autant sur le plan psychologique, que sur l'aspect physique qu'on imagine sans mal. Les émotions de Martin font parties intégrantes de l'intrigue. Martin est un personnage à fleur de peau, usé, au bout du rouleau. 

Sebastian Fitzek nous plonge dans une enquête dense avec beaucoup d'informations. L'enquête s'avère complexe mais très bien ficelée. Tous les éléments d'un page-turner sont de la partie : style fluide, chapitres courts,... J'ai été entraîné à la suite de Martin, j'ai couru les coursives, j'ai arpenté les différents ponts, je suis descendu dans les coins les plus obscurs de ce paquebot. Cependant, toutes ces actions ne m'ont pas empêché de sentir la lourde solitude et le deuil de Martin. L'auteur ne nous laisse aucun répit. Il nous fait réfléchir, nous lance sur de fausses pistes pour encore mieux se jouer de nous.  Et que dire de la fin ? J'ai été estomaquée quand le voile a été levé car je n'ai rien vu venir que ce soit sur le mobile ou sur l'identité du "vrai" coupable. C'est donc pour moi une très belle réussite.

Vous l'aurez compris, j'ai été transportée tout au long de cette croisière, un huis clos vertigineux qui aborde de nombreuses thématiques dont une tabou. Cette thématique est à vomir. C'est malsain au possible. J'ai eu envie d'hurler ma haine contre tant de cruauté. Pour ma part, c'est inimaginable. Cela m'a révolté !

Néanmoins, j'ai un petit bémol concernant la justification du prologue. Quelle était son utilité ?

Je ne peux que vous conseiller cette lecture (très addictive), mais attention ce sera à vos risques et périls, car si vous pensiez entreprendre une croisière paisible, vous vous trompez lourdement. Alors, faites attention car vous risquez peut-être de passer par-dessus bord ;) 

# By Aurélie :)

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