mercredi 14 novembre 2018

Interview Mattias Köping



INTERVIEW Mattias Köping


Suite à la sortie du Manufacturier j'ai eu envie d'interviewer Mattias afin d'en savoir un peu plus sur lui et sur sa façon d'écrire. Il a gentiment accepté de se prêter au jeu des questions - réponses ;-)








1. Qu'est-ce qui t'a donné l'envie d'écrire ?

Pour être franc, je n’en sais rien. J’ai un rapport étrange à l’écriture. Parfois, j’ai envie d’écrire. D’autres fois, écrire ne me manque pas du tout. Je crois que je m’intéresse à tout un tas de sujets et que cela finit par faire un trop-plein dont je fais des histoires.

2. Qui sont les auteurs qui t'inspirent ?

Il y en a tellement que j’admire ! Mais je remarque que je me souviens plus des récits sombres et / ou déjantés que des récits joyeux. En voilà quelques-uns : Palaniuk, Ellroy, Céline, Cormac Mac Carthy, Banks, Orwell, Houellebecq…Je lis de tout, vraiment de tout, et autant de classiques que de romans contemporains.

3. Où trouves-tu l'inspiration ?

Partout. Tout m’intéresse a priori. On peut écrire une bonne histoire avec un tout petit bout de ficelle. C’est d’ailleurs comme ça que j’écris la plupart du temps : j’ai une scène unique. Je pars de cela et j’avance. Par exemple, pour Les Démoniaques, tout est parti de la scène du vol du livre. Je ne sais jamais où je vais avant de commencer. Je ne connais jamais la fin de mon histoire. L’histoire se construit au fur et à mesure et je la restructure parfois entièrement une fois que je sais où je vais.

4. Pourquoi écrire des romans aussi sombres et violents ?

Je suis joyeux au quotidien. J’adore rire et plaisanter. Cela ne m’empêche pas d’être un pessimiste convaincu : l’humanité est incapable de se réformer. La bête est là, toujours, partout. Les pulsions et les appétits sont au cœur de l’homme. On n’apprend jamais rien. On espère que les tragédies passées sont capables de nous enseigner quelque chose, mais je suis absolument persuadé du contraire, radicalement. Les monstruosités humaines sont sans fin. Je rends au monde la monnaie de sa pièce, avec rage.

5. Est-ce que tu as commencé à écrire le suivant ? J'avais la sensation que la fin du Manufacturier était ouverte, une suite prévue ?

Je réfléchis. J’ai une scène qui m’intéresse et qui pourrait faire un bon point de départ. Pour la fin du Manufacturier, il est vrai qu’elle est ouverte, mais c’est plus pour accentuer l’idée que la haine ne s’arrête jamais.

6. Une anecdote à nous raconter ?

Oui. À un certain stade de mes recherches pour le Manufacturier, il a fallu que je m’arrête, car j’avais vraiment le moral en berne. Avec l’horreur des hommes, il ne semble jamais y avoir de limites…





Retrouvez mes chroniques :

Les démoniaques

Le manufacturier







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