mardi 18 mai 2021

Tu joues, tu meurs ! de Yannick Provost - Editions Lajouanie

 **** Chronique de Jess ****

Une bande de jeunes gamers cosmopolite se déchaîne sur console afin de remporter un tournoi de jeu de stratégie, réputé ingagnable. Hélas la partie est moins innocente qu’il n’y paraît, et la victoire est amère. L’agence conceptrice du jeu Clean-Planet n’est autre qu’un groupe politique sulfureux qui tente de maîtriser définitivement le monde informatique... Paniqués par la maîtrise technique dont font preuve ces incroyables geeks, le Chanoine, dirigeant de cette sinistre officine, et ses commanditaires décident donc d’éliminer tous les joueurs... Fantine, l’héroïne, cible prioritaire des assassins va être secourue par un ancien sniper...

Une plongée hallucinante dans le monde des ultra-gamers et dans celui des tueurs à gages, des snipers et des complots économico-politiques.

Quand un copain bloggeur décide de passer de l'autre côté et de nous écrire un polar on fonce les yeux fermés, ou presque pour découvrir ce qu'il nous a concocté. Car oui, Yannick est avant tout un super bloggeur  (voici le lien vers son blog Nigrafolia). Mais c'est également un risque car on ne sait jamais ce qu'on va lire, peut-être qu'on ne va pas aimer.  

En refermant ce livre, je peux vous dire que je n'ai jamais lu un scénario pareil. Pourtant j'en lis du polar, je peux même dire parfois et surtout en ce moment, que j'en ai fait le tour et qu'il est rare que je tombe sur quelque chose de neuf et d'intrigant.
Yannick va nous emmener dans le monde des gamers et des nouvelles technologies. Le sujet de base n'était pas vraiment ma tasse de thé, mais j'ai confiance en Yannick et je me laisse porter par la vague.

Fantine, 14 ans, fait partie d'un crew (un groupe de gamers qui ne se connaît pas forcément et qui vit chacun dans un coin du monde). Ils viennent de finir et de remporter la victoire d'un nouveau jeu vidéo en ligne, Clean-Planet et en sont très fiers. Des mois à jouer non-stop et à se relayer. Ils ont réalisé l'impossible. Du moins, c'est ce que pensait la société qui a créé ce jeu, pour eux il était impossible qu'un humain ou un groupe d'humains gagne contre eux. Car ce n'était pas vraiment un jeu vidéo, mais une façon de récupérer des informations pour nourrir une énorme base de données qui va leur permettre de contrôler le monde. Fantine va vite comprendre les conséquences de leur victoire quand elle voit sa mère se faire tuer sous ses yeux par une armée de mercenaires. 

Le virtuel va devenir réel et concret. Fantine va devoir sauver sa peau et celle de ses amis. Ils vont devoir jouer la partie de leur vie. Dur, à 14 ans d'avoir un groupe armé à ses trousses. Heureusement ils auront l'aide d'Anton. Tout va s'enchaîner et la violence va monter crescendo. Aucun temps mort, aucune longueur, le rythme est soutenu et ne nous laisse aucun répit. Si parfois certaines scènes sont un peu tirées par les cheveux, il faut le voir dans une suite logique de l'intrigue. J'ai un peu eut l'impression de regarder un film avec Liam Nelson, d'ailleurs si cette histoire était adaptée au cinéma, je le verrais bien dans le rôle d'Anton ! En fait ce roman est un film d'action à lui tout seul. Et finalement, quand on y réfléchit, ça fait un peu peur cette histoire car avec la montée des nouvelles technologies on pourrait imaginer qu'un jour une histoire pareille arrive. 

Pour conclure, c'est une très belle surprise. Yannick a dû prendre son pied à écrire cette histoire et il nous prouve qu'il n'a rien à envier au plus grand auteur du noir. Pari réussit mon ami, tu peux continuer dans ta lancée je continuerais à te suivre les yeux fermés ou presque ;-)



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