*** Chronique d'Aurélie ***
Que peut-il y avoir de commun entre une fillette, un ex-taulard et une mère de famille ? "L'humanité en moins" met en scène trois personnages qui ont, à un moment de leur existence, perdu leur humanité aux yeux de la société. Trois personnages, trois récits parallèles, une même histoire. Un premier roman noir.
Extrait : C’était toujours le même scénario. « Tu n’es pas là pour penser », lui répétait l’homme, « tu es là pour faire ce que je te dis ». La première fois, c’était sur une autre plage qui ressemblait à celle-ci. Elle avait emmené une autre fillette, plus jeune qu’elle, prendre le goûter dans la camionnette garée près de la jetée. L’homme dans son véhicule avait souri lorsque les deux fillettes étaient arrivées à son niveau. « Mais suis-je bête ? », avait-il déclaré en sortant de sa voiture, « les biscuits sont restés dans le coffre ». « Passe devant, toi », lui avait-il ajouté durement. Il avait ouvert le coffre et poussé l’autre fillette à l’intérieur, qui s’était mise à hurler à pleins poumons lorsque ce dernier s’était refermé brutalement. Puis, la camionnette avait démarré en trombe et ils avaient roulé à tombeau ouvert pendant des heures. Épuisée, la fillette avait fini par s’endormir, le visage collé contre la vitre. Ce qui s’était passé ensuite, elle ne s’en souvenait plus très bien.
Karine Vivier nous raconte trois histoires en parallèle. Nous avons tout d'abord une petite fille qui se rend complice d'un homme mauvais afin d'enlever d'autres petits enfants, nous avons ensuite un homme qui a tué un enfant, et enfin nous vivons la disparition d'une enfant sur un parking de supermarché. Quel est le dénominateur commun entre ces trois histoires menées de front ? (car il y en a forcément un, vous vous en doutez).
"L'humanité en moins" est le premier roman de l'auteure. C'est un polar très noir et court (180 pages) qui se lit d'une traite. Nous vivons ces trois histoires en parallèle, elles se rencontrent, se mélangent...ou pas... L'enfant est le déclencheur principal. L'auteure arrive à capter très rapidement son lecteur sans jamais le perdre, et ce dès le début. Karine Vivier ne se détourne pas de son objectif et va droit au but. Un style timide mais dynamique et précis qui s'ancre pour mieux nous embarquer. L'écriture est très fluide et facile à lire. Les chapitres courts sont tout simplement addictifs. Le suspens est omniprésent et les actions s'enchaînent très rapidement. Les émotions/sentiments pour la plupart des personnages sont très fortes. Je dirais même qu'ils sont l'essence même de ce polar. Ils nous font peur ou craindre, ils nous dégoûtent et peuvent également nous faire de la peine. Karine Vivier traite avec brio les failles de l'humanité avec la perte de l'identité et de la sécurité.
La seule chose qui m'a "manqué" c'est peut-être d'avoir plus de rondeurs, plus d'aspects fouillés pour nous plonger encore mieux dans ces différentes histoires. Mais sincèrement, je chipote. Je dirais donc que pour un premier roman, c'est une belle entrée en matière, car je suis certaine que l'auteure peut s'améliorer davantage.
Si vous avez envie d'un polar court et qui tranche dans le vif du sujet, vous pouvez vous laisser emporter par "L'humanité en moins". Un polar coup de poing qui ne peut pas vous laisser indifférent.
"L'humanité en moins" est le premier roman de l'auteure. C'est un polar très noir et court (180 pages) qui se lit d'une traite. Nous vivons ces trois histoires en parallèle, elles se rencontrent, se mélangent...ou pas... L'enfant est le déclencheur principal. L'auteure arrive à capter très rapidement son lecteur sans jamais le perdre, et ce dès le début. Karine Vivier ne se détourne pas de son objectif et va droit au but. Un style timide mais dynamique et précis qui s'ancre pour mieux nous embarquer. L'écriture est très fluide et facile à lire. Les chapitres courts sont tout simplement addictifs. Le suspens est omniprésent et les actions s'enchaînent très rapidement. Les émotions/sentiments pour la plupart des personnages sont très fortes. Je dirais même qu'ils sont l'essence même de ce polar. Ils nous font peur ou craindre, ils nous dégoûtent et peuvent également nous faire de la peine. Karine Vivier traite avec brio les failles de l'humanité avec la perte de l'identité et de la sécurité.
La seule chose qui m'a "manqué" c'est peut-être d'avoir plus de rondeurs, plus d'aspects fouillés pour nous plonger encore mieux dans ces différentes histoires. Mais sincèrement, je chipote. Je dirais donc que pour un premier roman, c'est une belle entrée en matière, car je suis certaine que l'auteure peut s'améliorer davantage.
Si vous avez envie d'un polar court et qui tranche dans le vif du sujet, vous pouvez vous laisser emporter par "L'humanité en moins". Un polar coup de poing qui ne peut pas vous laisser indifférent.
# By Aurélie :)
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