**** Chronique de Jess ****
Rodolphe Désigaud fait travailler toute la famille Chevalier : les sœurs Marie et Jacqueline sont ouvrières dans son usine textile, tandis que leurs parents Louise et Pierre sont les intendants de son vignoble. Mais quand Marie épouse Thomas Burger, ingénieur, elle est contrainte de le suivre dans sa région, l'Alsace, au grand désarroi de Louise et Pierre, privés des premières années de leur petite-fille Jeanne. Mais la guerre éclate, et l'Alsace devient bientôt allemande... Marie et Jeanne rejoignent les Chevalier pour se réfugier en zone libre. Alors qu'elle n'a plus aucune nouvelle de Thomas, elle doit se battre au village où elle n'est plus qu'une « femme de boche »...
Entre engagement et trahisons, Marie fera tout son possible pour avoir des nouvelles de son mari et espérer le revoir un jour...
Michel Verrier est un auteur que j'affectionne particulièrement (Retrouvez mes autres chroniques en fin d'article). Il nous conte généralement de merveilleuses histoires et Pour l'amour de Marie ne déroge pas à la règle.
L'auteur aime nous faire voyager dans le passé. Après nous avoir racontés la Grande guerre avec son roman La ferme de Pitaval, il nous retrace la seconde guerre mondiale.
J'ai lu énormément de roman qui se déroule sur cette période, mais j'ai trouvé celui-ci très différent de ce qu'on peut lire habituellement.
Marie Chevalier est fille de vigneron. Avec sa sœur Jacqueline, elle travaille dans l'usine de confection dont le propriétaire est également celui du vignoble de ses parents. Elle va tomber amoureuse d'un ingénieur travaillant à l'usine, Thomas Burger, un alsacien. Très vite les deux jeunes gens se marient et déménagent en Alsace pour commencer leur nouvelle vie, au grand malheur de Pierre et Louise Chevalier qui vont rater les premières années de leur petite-fille Jeanne. Mais la guerre est déclarée et l'Alsace va tout de suite être envahie et va devenir allemande. Marie est obligée de partir avec Jeanne en zone libre sinon elle sera emprisonnée et séparée des siens. C'est donc le cœur lourd que mère et fille retourne chez les Chevalier. Si au départ, Marie pense que ça ne va durer que quelques semaines, elle va vite se rendre compte que la guerre va perdurer à leur plus grand malheur. De plus, certaines mauvaises langues, insultent Marie derrière son dos, en l'appelant collabo car elle est mariée avec un alsacien qui est finalement allemand. L'amalgame est vite fait en ces temps de guerre et Marie et les siens vont devoir faire attention à ce qu'ils disent et font.
Marie va tout faire pour essayer d'avoir des nouvelles de son mari.
En général, les romans sur la seconde guerre mondiale nous parlent beaucoup sur les camps de concentration. Ici, nous allons revivre la guerre de ses prémices à la libération dans laa région de Villefranche-sur-Saône. L'auteur connaît son sujet et nous le délivre sans lourdeur ni longueur. J'ai beaucoup aimé l'histoire de Marie. J'ai été parfois dégoûtée par ce que les siens et elle ont vécu. Je connaissais déjà pas mal d'horreurs qui ont eu lieues pendant cette terrible période, j'en ai appris d'autres en lisant ce roman.
C'est une fois de plus un merveilleux roman que nous offre Michel Verrier.
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