mercredi 2 novembre 2022

Il était une fois la guerre d'Estelle Tharreau - Editions Taurnada

 **** Chronique de Jess ****

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d'un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l'heure de la défaite. C'est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d'âme après les tragédies traversées « là-bas ». 

J'aime beaucoup les romans d'Estelle Tharreau et c'est sans vraiment prendre connaissance du résumé de Il était une fois la guerre que j'ai accepté de le lire. (Retrouvez mes autres chroniques en fin d'article).

Sébastien Braqui est un soldat. Il a refusé l'infanterie pour être à la logistique et conduire des camions comme son père qu'il idolâtre. Pourtant il est un bon tireur mais il n'est pas devenu soldat pour tuer. Il va revenir, grâce au témoignage d'un reporter de guerre, sur sa vie militaire mais aussi sur les conséquences de ce métier sur sa vie personnelle. Le roman commence quand il revient une dernière fois de mission, une mission qui ne s'est pas très bien terminée apparemment. Une mission que l'Etat tente d'étouffer en purgeant tous ceux qui en ont fait partie dont Sébastien. Nous allons vivre sa descente aux enfers.

J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à comprendre la structure du roman. L'alternance entre passé et présent est un peu brouillon, idem pour savoir qui parle. Nous passons du "Je" avec le reporter de guerre qui nous raconte l'histoire de Sébastien, à la troisième personne quand c'est le point de vue de Sébastien. Les points de vue peuvent passer de l'un à l'autre en deux phrases ce qui m'a un peu perturbé je l'avoue. 

Ce livre parle avant tout des troubles post-traumatiques dont les soldats qui partent sur des lieux de conflits peuvent vivre. Qui peut rester indemne psychologiquement quand ils assistent à des carnages sans nom ou quand ils font des choses abominables pour pouvoir survivre ? Qui peut les aider à aller mieux ? Qui reconnait ses troubles ? Qui peut les comprendre surtout ? Et que devient la vie d'un soldat quand l'armée décide de les foutre au placard pour tenter d'étouffer leurs erreurs ? C'est ce que va devoir vivre Sébastien. J'avoue avoir été en colère contre ce que l'Armée et certaines personnes  font subir à Sébastien. Car avec de l'aide il pourrait s'en sortir, il pourrait être un père pour sa fille, un mari pour sa femme et non un homme brisé en prise à des crises de colère, de cauchemars et de rage. 

Estelle s'est bien renseignée sur le trouble post-traumatique et tout ce que ressent Sébastien est très bien décrit dans son livre. Les conflits (ici inventés mais qui reflète ce que doivent vivre certains soldats) sont bien détaillés, les horreurs ne nous sont pas épargnées bien au contraire ! C'est violent, c'est noir et semble tellement vrai. 
Mais je reste sur mon avis mitigé et çà m'embête vraiment de ne pas avoir accroché à cette histoire. Je suis sûre que ce thriller trouvera son public car c'est un sujet qui plaît en général. Je vous laisse le découvrir. 

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