jeudi 6 février 2020

Freeman de Roy Braverman - Editions Hugo Thrillers

**** Chronique de Jess ****


Patterson, en Louisiane.


Deux millions de dollars disparaissent. Pendant un ouragan d’une rare violence. Dans la maison du boss de la mafia locale.
La traque commence. Elle va faire se croiser et s’affronter un « parrain » amateur de cocktails, un fabuleux tandem de flics que tout oppose mais dont chacun poursuit une quête personnelle, une serveuse qui aime trop l’un des deux flics, le FBI, Freeman et sa fille Louise (celle-là même qui avait été retenue prisonnière quatorze ans dans un trou perdu des Appalaches dans Hunter), un collecteur de dettes arménien, et tout ce que La Nouvelle-Orléans compte de faune interlope, d’indics et de petites frappes...






J'attendais ce polar avec impatience ayant adoré les deux premiers tomes (retrouvez mes autres chroniques en fin d'article). 

Cette fois-ci Roy Braverman nous embarque en Louisiane et je peux vous dire que dès les premières lignes vous êtes immergé dans cette région des USA. Tout commence par un terrible ouragan. Les gens ont tendance à se calfeutrer chez eux pendant les tempêtes mais curieusement un homme cagoulé va réaliser le casse du siècle en braquant le coffre fort du parrain local. Il va le délester de 2 millions de dollars. Mais avec ce braquage il a mis à mal une longue enquête du FBI qui comptait sur une transaction importante du mafioso pour enfin le mettre derrière les barreaux. Mais le petit plus pour notre braqueur c'est que personne ne portera plainte contre la disparition de 2 millions d'argent sale. C'est donc un braquage parfait que l'homme cagoulé a réalisé. 

De l'autre côté de la villa du parrain vit Freeman, le père de Louise qui a réchappé à 14 ans de séquestration (cf Hunter). Il reçoit la visite de Mardiros, le collecteur de dettes que nous avions déjà rencontré dans Crow. Il vient donner à Freeman 1 million et demi de dollars que lui lègue Hunter. Mais cet argent va devenir la convoitise de la pègre locale et de tout un tas de personnes peu fréquentable. 

Puis nous avons deux flics de la Crime de la Nouvelle Orléans qui enquêtent sur le meurtre d'un jeune black. Ces deux là sont très atypiques. Ils sont censés être partenaires mais s'entendent comme chien et chat. Doug est meurtri par la disparition de son petit frère. Il passe ses soirées à le chercher et à trouver une piste qui permettra de le retrouver. Et Beauregard quant à lui tente de passer le plus de temps possible avec Molly sa femme, qui est en fin de vie. Il fera tout pour que ses derniers mois soient les plus beaux au détriment de son métier.

J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire. J'ai eu un peu de mal au départ avec le grand nombre de descriptions. Mais au final j'ai été totalement emportée par ma lecture et par ce coin d'Amérique. J'ai vraiment eu l'impression de ma balader dans les bayous, de rencontrer des aligators, d'écouter les gig de musiques, de visiter les belles demeures typiques de la Louisiane, de goûter la cuisine typique de Louisiane et de déguster de bons cocktails préparés par le parrain local. Roy Braverman connaît la Louisiane et nous la fait visiter en long en large et en travers dans son roman. Et finalement ce qui m'a dérouté au début de ma lecture m'a fait vibré ensuite. 
Les personnages sont toujours aussi bien travaillés, meurtris pour certains, à fleur de peau pour d'autres et surtout attachants pour la plupart même pour le parrain. 

J'ai retrouvé tout ce que j'ai aimé dans les deux premiers opus : l'action, les scènes parfois gore, l'humour, le dépaysement. Il nous dépeint la Louisiane comme on pourrait se l'imaginer, glauque, avec ses boui-boui clandestins, sa faune et sa flore sauvage et impitoyable. 
J'avais déjà envie de visiter la Louisiane avant de lire ce thriller et j'ai encore plus envie maintenant.
J'avais un peu peur que le troisème s'essouffle comme ça peut être le cas avec les séries mais ce n'est pas du tout le cas bien au contraire!

C'est encore un sans faute pour ce troisième opus. Et j'espère qu'il y en aura un quatrième car j'ai vraiment envie de retrouver Madiros. 

Autres chroniques :

Hunter

Crow

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