Le dernier salut de l'amazone de Véronique Chauvy - Editions De Borée

**** Chronique de Jess ****

Août 1893. Le Cirque Brésilien installe son chapiteau et sa ménagerie en plein cœur de de Clermond-Ferrand. Le cirque a fondé sa réputation sur le numéro de dressage équestre de sa vedette : la baronne écuyère, Jenny de Rahden.
Sur son passage, avec son tendre regarde vert et sa voix cristalline, la baronne de Rhaden fait tourner la tête de bien des hommes : du jeune Georges, fasciné par l'univers du cirque, à son cousin Frédéric qui, à 18 ans, rêve de s'affranchir de son père éleveur de chevaux, en passant par le journaliste Claude Desmarets à la recherche d'une actualité sensationnelle et M. De Casten, mystérieux soldat danois éperdument amoureux de Jenny. La tête tourne surtout au baron de Rahden, époux colérique et extrêmement jaloux, qui veille au-dessus de cette cour assidue. 

Un soir de représentation, des coups de feu retentissent en coulisses. Qui en est l'auteur? Qui en est la victime ?

C'est le sujet, 30 ans plus tard, devant un auditoire conquis, du récit de Wally Costel, écrivain à la mode et témoin du drame. 

Il y a quasiment un an je découvrais Véronique Chauvy avec son roman Aux douceurs du temps qui avait été une très belle lecture (Mon avis ici). 

Dans ce nouveau roman, Véronique Chauvy, place une nouvelle fois l'histoire à la fin du 19ème siècle à Clermont-Ferrand. Elle laisse de côté les confiseries pour nous conter un autre plaisir d'enfant : le cirque. 

Les cirques étaient, à la fin du 19ème siècle, un événement particulièrement marquant dans les villes. Alors quand le Cirque Brézilien débarque à Clermont-Ferrand en 1893 c'est la joie partout.

Willy Costel, célèbre écrivain est invité un soir chez son amie Henriette. Il n'est pourtant pas d'humeur à faire la fête car il revient des funérailles de sa chère amie, la Baronne de Rahden. Elle fut une fameuse écuyère très connue pour ses numéros de dressage. Nous sommes maintenant en 1921 et Jenny De Rahden n'est plus autant connue. Malgré tout, Willy va commencer à leur raconter la tragédie dont elle fut victime lors des représentations qui ont eu lieu à Clermond-Ferrand. 

Beaucoup de mystère entoure la baronne. Que s'est-il passé le fameux soir des coups de feu ? Qui en est à l'origine et pourquoi ? Et qui est Willy Costel dans cette histoire, car beaucoup d'hommes vont entourer la belle Jenny à cette époque. Il faut dire qu'elle avait un charme particulièrement attrayant. 

Véronique Chauvy a su nous immerger dans le monde merveilleux du cirque de cette époque. L'arrivée des forains, des artistes, de la ménagerie, les enfants surexcités par toutes ses nouveautés et tous les numéros extraordinaires qu'ils vont découvrir. Le petit Georges, fils de la blanchisseuse, est l'un des premiers à être envoûté par le cirque et surtout par Jenny dont il vouera une admiration sans bornes. 

Les descriptions sont très visuelles, on se croirait retourner en arrière, à assister aux spectacles des trapézistes, des jongleurs, des clowns. On visualise Gladys, voltiger sur ses chevaux et la belle Jenny faisant avancer son cheval d'un pas majestueusement. 

J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, ses mystères, l'atmosphère si particulière du cirque. Les personnages aussi sont très attachants, à part peut-être le baron qui est un homme très particulier ! 

Et en lisant ce roman, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à un autre livre sur le thème du cirque qui se passe à la même époque, mais celui-ci se passait aux États-Unis et l'animal à l'honneur n'était pas le cheval, mais l'éléphant. C'est le roman De l'eau pour les éléphants de Sara Gruen. 

Encore une fois j'ai passé un excellent moment de lecture grâce à Véronique Chauvy et sa merveilleuse histoire. En plus, ce que je ne savais pas c'est que Jenny a vraiment existé. L'auteure a juste pris quelques libertés en inventant certains personnages. Je vous illustre donc ma chronique avec une illustration de Jenny et son fabuleux numéro.

Et je vous invite à découvrir ce magnifique roman. 

illustration de Jenny De Rahden en plein représentation