Chronique de Jess

Dans une ex-République soviétique, la consule de France est retrouvée morte dans son bureau au petit matin. Acte terroriste ? Crime commandité par les services secrets locaux ? Pour le Quai d'Orsay, il faut diligenter une enquête au plus vite en collaboration avec la police. L'ancien ambassadeur Delaroque et un flic chevronné de la PJ parisienne, Girard, sont dépêchés sur place. Deux manières de fonctionner, d'enquêter pour ces deux hommes rompus au métier...

Comme vous le savez si vous lisez mes chroniques, Pierre Pouchairet est un auteur que j'affectionne et dont j'ai quasiment tout lu (il me reste encore des pépites à lire).

Cette fois-ci il nous offre un one-shot (ou presque car on va avoir la chance de voir apparaître Johanna, sa sœur Léanne et ses deux copines.)

Gwenola Fontaine, consule générale au Beyastan, est retrouvée assassinée dans son bureau du consulat. L'affaire est vite clôturée par les services secrets (KNB) du pays, en effet l'homme de ménage, Baha Babaef est vite suspecté d'avoir tué la consule. Mais l'ambassadeur français demande qu'une enquête soit diligentée par des enquêteurs français. Ce sera Patrick Guichard, un inspecteur de la PJ avec l'aide d'un ambassadeur à la retraite, Bruno Delaroque, qui vont s'en charger. Ils vont vite se rendre à Schimansky pour enquêter sur place et se faire une opinion sur Gwenola Fontaine. Ils vont vite se rendre compte que cette dernière n'était aimée de personne au sein du consulat. Ses nombreuses crises, ses nombreux amants, son mari a qui elle essaie de trouver un poste au sein de l'administration n'était pas vu d'un très bon œil. Les suspects sont donc nombreux. Et personne ne regrette sa mort.

Nous suivrons également le parcours de Baha, l'homme de ménage, qui va devoir fuir le pays et le KNB qui cherche à l'éliminer. Car ce sera une véritable chasse à l'homme qui va commencer.

Encore une fois, Pierre Pouchairet nous offre un polar d'une grande qualité qui vous fera passer un excellent moment de lecture. Je ne suis pourtant pas fan de polar politique surtout quand l'action se déroule en grande partie dans un pays qui m'est totalement inconnu. Mais il a le don de m'emporter à chaque roman, de me faire découvrir de nouveaux lieux, ici un consulat en Asie orientale. Les rebondissements et retournements de situation sont au rendez-vous et rythment la lecture. Les personnages sont sympathiques, surtout le duo Guichard / Delaroque, qui est parfois risible.

Le final de ce polar est spectaculaire mais m'a laissé sur ma faim. Est-ce qu'il y aura une suite ? Je l'espère.