**** Chronique de Jess ****
Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.
Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.
Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.
Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.
Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.
En général les romans de Virginie Grimaldi font de bonnes pauses polar. J'ai lu tous ses romans et je sais que je vais passer un agréable moment de lecture. (Retrouvez tous mes avis en fin d'article).
Julianne a la petite quarantaine, mariée avec Gaëtan et maman de Charlie 7 ans. Sa vie est rythmée comme à peu près toutes les mamans de notre génération entre boulot, devoirs, ranger la maison et s'endormir le soir devant une série ou un film. Quand son père se retrouve à la rue suite à l'incendie de sa maison, elle ne réfléchit pas à deux fois avant de l'héberger le temps des travaux.
Jean a toujours été un extraverti. Les souvenirs avec son père sont toujours teintés d'humour et de rigolades.
Mais les jours passent et Julianne trouve que quelque chose cloche chez Jean. Elle en parle à sa sœur qui vit depuis 10 ans à Chicago qui semble minimiser les peurs de Julianne. Mais devant les arguments de cette dernière elle va vite changer d'avis et lui demander de consulter un médecin.
Le verdict ne va pas tarder à tomber même s'il n'est pas encore bien défini. Il semblerait que Jean souffre de trouble cognitif évolutif. Ce n'est pas Alzheimer mais presque.
Nous allons donc suivre l'évolution de la maladie de Jean et de ses filles qui feront tout pour lui rendre une vie meilleure.
Malgré l'humour dont fait preuve Virginie, j'ai trouvé ce roman très triste. Le personnage de Julianne est vraiment attachant et on s'identifie à elle, du moins ce fût mon cas. Elle va enchaîner les problèmes que ce soit vis-à-vis de son père ou de son fils qui souffre de dysphasie.
L'auteure va mettre en lumière les difficultés que rencontrent les familles lorsqu'un de leurs proches commence à perdre la tête. Devoir gérer son quotidien tout en faisant attention que son parent ne se blesse pas ou ne blesse personne. La difficulté de devenir parent de son propre parent, à gérer les RDV médicaux, le budget, la surveillance quotidienne pour ne pas qu'il se perde, de devoir gérer son boulot et sa vie personnelle qui est à peu près impossible.
Virginie Grimaldi a très bien décrit la descente aux enfers que vivent certaines familles avant le placement en institution.
Ce ne sera pas un coup de cœur même si j'ai une fois de plus passé un très bon moment.
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