**** Chronique de Jess ****
Sur les marchés un artisan fait sensation. Sur son étal : des têtes, des membres criant de réalisme. Certaines ouvres ressemblent à s'y méprendre à des personnalités. On reconnaît des auteurs, des hommes politiques, des vedettes des siècles passés. Les clients adorent.
Chez un médecin légiste, une femme de ménage brise une de ses étranges sculptures. Le praticien découvre, effaré, que les ossements sont terriblement humains. Le commissaire Payardelle se lance à la poursuite de l'artiste.
Je suis contente de retrouver les personnages phares de Jean- Michel Lecocq. Ces enquêtes policières sont la plupart du temps passionnantes et hors normes et celle-ci ne déroge pas à la règle.
Lors d'un marché artisanal à Draguignan, Daniel Enoch, détective privé, cherche un cadeau de Noël pour son ami Martin Lacombe, médecin légiste. Alors quand il tombe sur le stand d'un modeleur, qui reproduit des parties de corps humain en silicone et des têtes de personnages connus plus vrais que nature, il ne peut s'empêcher d'en acheter quelques pièces pour son ami.
Mais quelques mois plus tard, à l'institut médico-légal, la femme de ménage fait tomber une des pièces, un bras, qui se casse. Lorsque Martin Lacombe examine le bras, il se rend compte que ce sont de véritables os. Il décide d'en parler à Marthe qui même si elle trouve cette affaire intrigante, n'a pas vraiment le temps de s'y pencher. Le procureur n'a pas l'air emballé non plus. C'est pour cela que Martin demande à son ami Daniel d'enquêter de son côté.
Et lorsque Marthe apprend que le médecin lui a caché d'autres pièces, elle fait appel à Théo Payardelle pour enquêter sur cette drôle d'affaire.
Ils vont vite se rendre compte que le modeleur est introuvable et qu'il a tout fait pour qu'on ne le trouve pas. Ce qui aiguise à tous leur curiosité.
Le scénario de ce nouveau polar est plutôt original. Je ne pense pas que si on tombait véritablement sur une histoire pareille, la police ferait vraiment quelque chose. Surtout si les ossements datent de plusieurs centaines d'années, comme c'est le cas ici. Il m'a un peu fait penser à un autre polar de Jean-Michel, Le squelette de Rimbaud. On peut dire qu'il aime les os dans ses polars ;-)
La partie historique est très bien décrite et l'auteur a fait un travail de recherche impressionnant.
J'aurai un petit bémol, j'ai trouvé que cette histoire tirait en longueurs. Nous suivons les personnages pas à pas, tout leurs faits et gestes nous sont contés. Ils passent beaucoup de temps au restaurant d'ailleurs! Et c'est dommage car il y a un très bon rebondissement dans les 50 dernières pages (qui malheureusement est spolié dans la 4ème de couverture) qui relance l'enquête. J'aurais aimé que cette partie de l'enquête soit un peu plus développée car c'est finalement ce que j'ai préféré dans cette histoire.
Autre petite chose qui m'a un peu dérangé est le côté suranné des dialogues, je n'y avais jamais fait attention dans les précédents romans. J'ai eu l'impression de lire un roman qui se déroule au début du XXème siècle.
Je remercie les Editions Lajouanie pour cette lecture.
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