vendredi 22 juin 2018

Je suis un guépard de Philippe Hauret - Jigal Edition

**** Chronique de Jess ****


Le jour, Lino, employé anonyme d'une grosse boîte, trime sans passion au 37e étage d'une tour parisienne. La nuit, dans son studio miteux, il cogite, désespère, noircit des pages blanches et se rêve écrivain... Un peu plus loin, Jessica arpente les rues, fait la manche et lutte chaque jour pour survivre. Deux âmes perdues qui ne vont pas tarder à se télescoper et tenter de s'apprivoiser, entre désir, scrupule, débrouille et désillusion... Jusqu'au jour où Jessica fait la connaissance de Melvin, un jeune et riche businessman qui s'ennuie ferme au bras de la somptueuse Charlène. Deux univers vont alors s'entremêler pour le meilleur et surtout pour le pire...



Il me tardait de lire le nouveau roman de Philippe Hauret. Il s'était tourné vers le roman noir dans Que Dieu me pardonne et comme ce style lui réussit, il continue avec Je suis un guépard.
Je ne suis pas fan des romans noirs en général. Je ne pourrais vous dire pourquoi. Peut-être parce que je trouve ça parfois un peu long, un peu lent et qu'il ne se passe pas grand chose. Mais tout dépend qui écrit du noir.
Philippe reprend les mêmes ingrédients que dans son précédent ouvrage : des personnages communs, que l'on pourrait rencontrer n'importe où, qui pourrait même être nous, des personnes issues d'un milieu social différent et qui n'aurait pas dû se rencontrer sans un petit coup de pouce du destin.

Lino est un homme comme plein d'autre. Il mène une vie moyenne, a un boulot qui ne lui plaît pas, vit seul dans un studio, n'a pas vraiment d'amis, ne sort pas souvent. Sa routine est plutôt métro, boulot, dodo.
Sa route va croiser celle de Jessica, jeune femme dans la vingtaine mais déjà bien abîmée par la vie. Cette rencontre va chambouler la vie de Lino.
Et puis nous avons Melvin, un gars qui s'est fait tout seul à la sueur de son front. Il a monté les échelons sociaux pour arriver où il voulait. Mais malgré le fait qu'il ait la vie dont il a toujours rêvé, de l'argent, il reste insatisfait. Lui aussi va croiser la route de Jessica et pour lui aussi ce sera un chamboulement.

Encore une fois, trois personnes qui n'auraient pas dû se rencontrer vont vivre un bout de chemin ensemble. Jessica est un personnage particulier. Tout comme les autres. Ils sont chacun meurtris à leur façon, ils ont leurs blessures. Jessica est le fil rouge de cette histoire. Les conséquences de ses actes seront parfois fâcheux. Elle aussi veut s'en sortir mais est-ce de la bonne manière?

Philippe Hauret nous offre encore une fois un très bon roman noir avec des personnages tantôt attachants tantôt détestables. Une histoire qui pourrait être vraie tellement elle nous est bien contée. Une histoire qui se lit d'une traite. J'ai voulu tout au long du livre connaître la chute. Car il y a forcément une mauvaise chute dans ce genre d'histoire noire.
Un roman que je vous conseille, un livre qui change un peu des lectures habituelles.

Je remercie les Editions Jigal pour cette lecture.


Mes autres chroniques :

 Je vis je meurs (double chronique)
Polar'Osny 2018

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