**** Chronique de Jess ****
Maria, une enfant de l'assistance publique, est placée dans une ferme cévenole où elle subit les violences du propriétaire des lieux à qui personne n'ose tenir tête à l'exception de mémé Léonie. Seul Larion, un pâtre rebouteux, lui offre un peu de réconfort en la prenant sous son aile. Et lorsque Virgile Saltet, lui aussi enfant de l'assistance, arrive chez le frère de mémé Léonie, l'attirance entre eux est immédiate et réciproque. Mais ces enfants-là sont malmenés par l'existence et tandis que Virgile est envoyé en maison de redressement, Maria quitte la ferme pour entrer au service d'une riche famille d'industriels nîmois. Pourront-ils espérer vivre un jour libres et heureux ?
Maria, est une jeune orpheline lorsqu'elle est confiée chez Mémé Léonie, sa fille Rose et son gendre Firmin. Ce dernier maltraite Maria et Rose quasiment tous les jours. Fainéant, alcoolique, Firmin n'est pas très aimé dans la région. Les seuls qui lui tiennent tête sont Mémé Léonie et son frère Germain. A 14 ans, Maria n'attend qu'une seule chose, atteindre la majorité pour pouvoir s'en aller. Un été, elle fait la connaissance de Virgile de trois ans son ainé. Il est également un enfant de l'Assistance et placé chez Germain, le frère de Léonie. Les deux jeunes vont vite tombés amoureux. Firmin ne l'accepte pas et va tout faire pour que Virgile soit emprisonné. Il faut dire que les enfants de l'Assistance n'étaient pas très considérés à cette époque et que le moindre faux pas les envoyait en maison de redressement.
Virgile ne supportant plus les brimades que Maria subi, va la venger à ses risques et périls. Va s'en suivre plus de trois ans sans nouvelles de Virgile pour Maria. Elle vit désormais chez un médecin récemment veuf et se plait dans son nouveau travail. Le hasard va faire que Maria va retrouver Virgile, mais la vie va encore être semée d'embûches pour nos deux amoureux.
J'ai beaucoup aimé ce roman, les sentiments amoureux sont parfaitement décrits entre Virgile et Maria. On souhaite qu'après leur enfance misérable ils arrivent enfin à être heureux.
Le traitement que subi les enfants de l'Assistance est horrible. Ils n'avaient aucun droit à la parole et même quand ils faisaient une bonne action ils ne connaissaient que des punitions.
J'ai été outrée du sort que subit Virgile et j'ai compris certains de ses choix futurs.
J'ai un peu moins aimé le côté politique de ce roman. Les problèmes syndicaliste, les grèves et les émeutes ne sont pas trop ma tasse de thé. Mais sans cette partie il n'y aurait pas vraiment d'histoire.
René Barral a le don de nous emmener loin avec ses romans, que ce soit à une autre époque ou dans des lieux magnifiques. Il nous offre un roman très prenant plein de beaux sentiments.
Je remercie les Editions De Borée pour cette nouvelle lecture.
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