samedi 6 mars 2021

la beauté du diable de Sandra Martineau - Editions City

 **** Chronique de Jess ****

La vie sentimentale d’Émélia est un désastre. La jeune femme, déjà complexée par ses courbes trop généreuses, n’a aucune confiance en elle. Alors, quand le ténébreux Stanislas l’aborde, elle est prête à tout pour lui plaire.

Mais, rapidement, leur relation passionnelle et torride devient totalement déséquilibrée. Sans répit, cet homme souffle le chaud et le froid, passant de l'exaltation au mépris. Pour être aimée comme elle l'a toujours désiré, la jeune femme s’efface et renonce peu à peu à sa personnalité.

Sans aucun tabou, Stanislas plie cette proie facile à sa volonté et devient dominateur, brutal, violent. La soumission à un pervers manipulateur a un prix et si elle se laisse faire, Émélia risque de le payer très cher...


J'avais envie de changer de style de lecture et tenter la Dark romance. J'en lis de temps en temps, ce n'est pas vraiment mon genre préféré mais ça permet souvent de passer un bon moment de lecture, rapide et sans prise de tête. 
Je connais Sandra pour ses polars, donc j'ai un peu l'impression de lire une nouvelle auteure ;-) 

En commençant ce roman, je me suis un peu trompée dans la signification du résumé. Je m'attendais à lire une énième proche copie de 50 nuances de Grey, l'homme riche, qui tombe amoureux d'une pauvre fille et qui lui fait partager des expériences sexuelles qu'elle ne connait pas et qui mène un train d'enfer. Mais en fait pas du tout, Sandra grâce à ce roman, dénonce les pervers narcissiques, les manipulateurs. Alors pour le coup des bouquins sur ce thème j'en ai lu plutôt pas mal et j'adore quand ce sujet est traité. 

Emélia, est une jeune femme de 25 ans, qui vit à Paris avec sa meilleure amie. Elle vient de se faire larguer, se sent mal dans sa peau (car quand elle se fait jeter elle se jette sur la bouffe et les kilos s'accumulent). Un soir, son ami Antoine, l'embarque à un vernissage. Emélia, va faire la connaissance de Stanislas le député pour lequel Antoine travaille. Stanislas, a la petite quarantaine, un charme à couper le souffle, qui rend folle de désir Emélia. C'est simple elle n'a jamais rencontré un type pareil et tombe très vite amoureuse. Surtout que les premiers jours il se conduira en prince charmant. Mais Stanislas va souffler le chaud et le froid constamment, mettant les nerfs à vif à Emélia. Cette dernière ne va plus penser qu'à une seule chose : Stanislas. 
Nous savons dès le prologue qu'Emélia va finir par se prostituer et nous allons remonter le passé pour comprendre comment elle a pu en arriver là.

C'est un roman qui se lit d'une traite. Comme je le disais plus haut pas de prise de tête, on rentre dans l'histoire et on se laisse guider par les mots de l'auteur et par l'histoire. J'ai eu du mal avec le personnage d'Emélia. J'ai eu envie de la baffer plusieurs fois surtout que j'ai trouvé ridicule cette attirance au bout d'une soirée. Je me dis qu'il aurait peut-être fallu que Sandra laisse durer le suspens dans le temps. Je ne suis pas très clair. En fait j'ai trouvé que tout allait trop vite dans ce roman. D'habitude de commencer les chapitres par la date est un élément qui aide à se représenter dans le temps mais ici je n'en ai pas du tout eu l'impression. Il y a quelques incohérences de temps (par exemple Emélia dit "il y a quelques jours ..." alors que c'était quelques semaines plus tôt). 
Et le temps toujours m'a posé un problème dans le déroulé de la manipulation. J'ai trouvé qu'il était trop rapide de faire souffler le chaud et le froid à Stanislas dès le premier rendez-vous amoureux. Il aurait, je pense, mieux valu lui faire courtiser Emelia pendant quelques mois, étant charmant, aimant, et une fois la demoiselle charmée et addictive, devenir enfin le méchant, le pervers. Parce que quand on voit que la première rencontre est début mars, et la fin de l'histoire le 1er novembre, ça fait un chouille court. 

Mais ce n'est que mon avis et le seul petit bémol que j'ai trouvé car autrement les mécanismes de destruction sont très bien décrits. J'ai ressenti de la colère, c'est donc un bon point également, car ça veut dire que les scènes font particulièrement vraies et m'ont fait sauter au plafond. La fin est plutôt imprévisible et c'est une bonne surprise. 
Pour finir, je dirais que Sandra s'en sort hyper bien dans ce style de livre et qu'elle peut continuer dans ce sens je la suivrai ! 

Je remercie les Editions City pour cette lecture. 


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